
L’irruption, sur la liste RN des européennes menée par Jordan Bardella, de l’ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri ne passe toujours pas au sein des associations pro-migrants. La trace de la gifle assenée au lobby immigrationniste par ce haut fonctionnaire de l’UE ne pouvait rester sans réponse. Dans un communiqué publié ce 23 avril en fin d’après-midi, deux organismes militants, la Ligue des droits de l'homme (LDH) et Utopia 56, annoncent qu’ils déposent plainte devant le tribunal judiciaire de Paris pour… « complicité de crimes contre l'humanité et crime de torture contre Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex et troisième sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes ». Rien que cela. « Une accusation contre Klaus Barbie ! », s’étonne Fabrice Leggeri, joint au téléphone, ce 24 avril, par BV. Les deux associations tirent à vue. « En dix ans, plus de 29.500 femmes, hommes et enfants sont morts en Méditerranée, expliquent Utopia 56 et la LDH, non sans élargir les responsabilités ! Ces morts sont la conséquence directe des politiques et pratiques de dissuasion mises en place par l’agence européenne de garde-frontières Frontex, l’Union européenne et ses États. » Violences aux frontières, homicides, tortures, refoulements illégaux, non-assistance : à entendre ces bonnes âmes, nul ne devinerait que l’Europe est devenue cette incroyable passoire à migrants avec des chiffres officiels d’immigration en pleine explosion. « Fabrice Leggeri a joué un rôle central dans l’élaboration d’une Europe forteresse », assurent nos militants, qui vivent décidément sur un continent parallèle.