
Quand la communication prend le pas sur la compétence, ça produit une forfanterie qui s’étale en forme d’action du pouvoir. Macron n’est ni un chef d’État ni un chef de guerre. Sa seule préoccupation, occuper l’espace, quitte à brasser de l’air ou à y mentir. Chacune de ses interventions est un satisfecit de son œuvre, quand il ne va pas jusqu’à s’attribuer les lauriers des autres, comme lorsqu’il se félicite des tractations de paix auxquelles il n’a pas participé, et pour lesquelles on ne lui a même pas demandé son avis. Sa dernière saillie est ce livret de crise qu’il s’apprête à diffuser à chaque français, histoire de nous faire croire qu’il a tout prévu, que tout est sous contrôle. Si la farce du COVID pouvait laisser planer l’incertitude quant aux bienfaits des mesures envisagées, là, le doute n’est plus permis. Quelques pages d’une hallucinante inutilité, et d’une vacuité qui en dit long sur la maîtrise du sujet. Le clou est ce passage, aura-t-il l’intelligence de l’enlever avant parution, où il préconise de fermer les portes en cas d’attaque nucléaire ! Ce livret coûterait la bagatelle de six millions d’Euros.