Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 55

  • Mediapart : tous les articles censurés sont sur The Pirate Bay


    Mediapart : tous les articles censurés sont sur The Pirate Bay

    Censurés, les articles de Mediapart sur l’affaire Bettencourt trouvent une nouvelle vie dans une multitude de copies circulant sur Internet, et notamment sur le réseau P2P BitTorrent, grâce à leur mise à disposition (illégale mais légitime ?) sur The Pirate Bay. Une illustration flagrante de l’effet Streisand, qui ne résout cependant pas toutes les difficultés posées par la décision de la cour d’appel de Versailles.

    Ce n’est vraiment pas une surprise, mais plutôt la confirmation que la censure postérieure aux publications ne peut plus plus avoir lieu à l’ère d’internet. Dès hier soir, au moment où nous rapportions que Mediapart avait été condamné par la court d’appel de Versailles à supprimer tous ses articles faisant mention de l’affaire Bettencourt en citant des enregistrements réalisés par le majordome de la milliardaire (qui sont une pièce maîtresse du dossier), nous prévenions qu’il y aurait très certainement un effet Streisand qui veut que la chose que l’on cherche à cacher ne fait qu’être mis plus encore au grand jour.

    Quelques minutes à peine après notre publication, les copies des articles en cause de Mediapart commençaient à affluer, pour permettre aux internautes d’en prendre toujours connaissance au jour où le journal d’Edwy Plenel devra effectivement supprimer ses archives.

    Par ailleurs, BitTorrent est mis au service. Comme nous l’ont signalé plusieurs lecteurs, une copie intégrale des articles liés à l’affaire Bettencourt publiés par Mediapart est diffusée sur The Pirate Bay, avec 95 pages HTML d’articles, 82 fichiers MP3 permettant d’écouter les enregistrements censurés, 79 images, et 14 pages en PDF ou JPEG. Une page miroir aussi été mise en ligne pour recenser différents miroirs.

    L’accès à Mediapart étant payant, il s’agit là d’une confrontation inédite entre le droit à l’information et le respect des droits d’auteur, où le piratage sert paradoxalement les intérêts (au moins démocratiques) du journal payant censuré.

    Mais le véritable problème posé par la censure de Mediapart est moins dans les articles déjà publiés que dans ceux qu’il ne pourra plus écrire. Le site n’a plus le droit d’évoquer les enregistrements du majordome dans ses articles, or ils sont essentiels pour contextualiser les développements judiciaires. Par exemple, hier encore, Eric Woerth et Patrice de Maistre ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour trafic d’influence dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Il est reproché à l’ancien ministre du budget d’avoir octroyé une légion d’honneur à l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, pour le remercier du recrutement de sa femme. Or on ne comprend pas cette procédure judiciaire si l’on ne sait pas que les enregistrements permettaient d’entendre Patrice de Maitre dire à Mme Bettencourt : “Le fait que vous ayez une femme de ministre, chez nous, tous les journaux, tous les trucs disent, euh, oui tout est mélangé, etc., bon. J’avoue que quand je l’ai fait, son mari était ministre des finances (du budget, ndlr), il m’a demandé de le faire“.

    L’enregistrement a été accepté comme élément de preuve par la Justice, mais la presse n’a pas le droit d’en référer.

    Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

    http://fr.novopress.info/

  • Qui est Edward Snowden ? – Discours de Glenn Greenwald, le journaliste qui a divulgué l’affaire

    Le courage, c’est contagieux.
    Polémia a reçu d’un correspondant – que nous remercions pour ce très gros travail – la traduction du très long discours, prononcé, à la Conférence annuelle du socialisme fin juin à Chicago, par Glenn Greenwald, chroniqueur américain au quotidien britannique The Guardian. G. Greenwald a diffusé au monde entier les révélations d’Edward Snowden sur les écoutes systématiques et illégales par les services de renseignement américains.
    Devant la difficulté d’en publier la totalité en raison de sa longueur, nous nous limitons à reproduire ici, extraite de la traduction de notre correspondant, la partie consacrée à la personnalité de Edward Snowden. Néanmoins, nous encourageons nos lecteurs à en prendre connaissance en versions française et/ou originale à partir des liens qu’ils trouveront en fin d’article.
    Polémia
    A la Conférence annuelle du socialisme de Chicago hier soir, Glenn Greenwald a prononcé un discours dans lequel il a relaté comment il était entré en rapport avec Edward Snowden. Il a parlé de sa surprise de le voir aussi jeune et comment la détermination et la conviction profonde du jeune homme lui avaient inspiré le courage de publier les documents qui allaient lui être transmis au cours des trois ou quatre mois suivants.
    Greenwald décrit comment les révélations sur la NSA ont non seulement exposé les Etats-Unis en tant qu’Etat sous surveillance mais aborde aussi la corruption et le pourrissement moral de l’establishment du journalisme dans ce pays. Il a également transmis à l’auditoire le message qu’il ne fallait pas craindre le « climat de peur » que le gouvernement américain souhaite imposer à ceux qui osent défier son pouvoir. Ce qui suit est la transcription de son discours après une introduction et un préliminaire au cours duquel il rendit hommage à Jeremy Scahill qui venait de le présenter à l’auditoire. Puis, après quelques réflexions, il décida de s’asseoir pour tenir le discours qui suit.
    […]
    La première fois que j’ai été contacté par Edward Snowden remonte à plusieurs mois. Il m’a contacté par courriel. Il ne disait pas son nom. Je n’avais aucune idée de qui m’appelait. Il ne disait pas grand-chose. Il disait simplement qu’il avait des documents qui selon lui pouvaient m‘intéresser, ce qui devait devenir par la suite le plus grand euphémisme de la décennie. Mais il ne me disait pas grand-chose le concernant et plusieurs mois ont passé parce que nous parlions de la création d’un système de cryptage et d’autres choses et ce n’est vraiment que lorsqu’il est arrivé à Hong Kong, avec les documents, que nous avons vraiment commencé à avoir des discussions substantielles sur sa personne, ce qu’il faisait et le genre de documents en sa possession. Et j’ai passé de nombreuses heures à discuter en ligne avec lui quand il était à Hong Kong mais j’ignorais son nom. Je ne connaissais rien de son parcours, de son âge, ni même de son lieu de travail. Il essayait de me faire venir à Hong Kong pour parler avec lui mais avant que j’aille à Hong Kong, faire la moitié du tour du monde en avion, je voulais des garanties et savoir si ça en valait vraiment la peine, s’il y avait du solide derrière ce qu’il disait.
    Donc il m’a envoyé de quoi me mettre en appétit, comme on fait avec un chien à qui on présente un biscuit sous le nez pour le faire aller là où on veut qu’il aille. C’est ce qu’il a fait pour me persuader de venir à Hong Kong. Ces documents, même s’ils n’étaient qu’un petit échantillon, étaient les choses les plus extraordinaires que j’avais jamais vues.
    Je me souviens qu’après avoir lu les deux premières pages, j’étais littéralement pris de vertige, étourdi par une sorte d’extase et d’exaltation devant ce qu’il détenait. Et comme la plupart d’entre nous lorsque nous communiquons exclusivement en ligne avec quelqu’un, j’ai commencé à me forger une idée sur sa personnalité. J’étais quasiment certain qu’il était plutôt âgé, avoisinant la soixantaine et que c’était un bureaucrate, cadre au sein d’une de ces agences d’Etat de la sécurité nationale, plutôt grisonnant et en fin de carrière. La raison qui faisait que je pensais cela, c’est qu’à l’évidence il était haut placé pour avoir pareil accès à des documents top secret.
    Il avait aussi une notion incroyablement sophistiquée et mûrement réfléchie de la nature de l’appareil de sécurité nationale ainsi que de sa propre relation avec cet appareil, si bien que je me suis dit que cela signifiait qu’il avait dû réfléchir à tout cela et interagir avec ces éléments depuis des dizaines d’années.
    Mais la vraie raison pour laquelle je pensais qu’il avait cet âge, dans la soixantaine, près de la retraite, peut-être même approchant la fin de sa vie, c’est qu’il soulignait, et ce dès nos premiers contacts, le fait qu’il savait pertinemment que ce qu’il faisait allait pour l’essentiel bouleverser sa vie et probablement la détruire. Il prévoyait que les chances de finir probablement en prison pour le reste de sa vie, si ce n’est pire, étaient très élevées, probablement inévitables ou, du moins, qu’il devrait fuir l’Etat le plus puissant du monde pour le reste de sa vie. Je ne me suis pas consciemment fait cette réflexion, mais je pense que j’ai tacitement supposé que quiconque était prêt à faire un pareil sacrifice de sa vie était probablement quelqu’un qui avait dû beaucoup souffrir et qui de toute façon était proche de la fin pour avoir accumulé autant de bravoure.
    Quand je suis arrivé à Hong Kong et que je l’ai rencontré pour la première fois, je me suis trouvé plus désorienté et plus rempli de confusion que je ne l’avais jamais été de ma vie. Non seulement il n’avait pas soixante-cinq ans, il en avait vingt-neuf, mais il faisait beaucoup plus jeune. Et donc, lorsque nous sommes allés dans sa chambre d’hôtel pour commencer à lui poser des questions (Laura Poitras, la caméraman, et moi-même), ce que je voulais comprendre par dessus tout était ce qui l’avait poussé à faire ce choix extraordinaire, d’une part parce que je ne voulais pas faire partie d’un événement qui allait détruire la vie de quelqu’un si cette personne n’était pas complètement lucide et rationnelle vis-à-vis de la décision qu’elle était en train de prendre, mais aussi parce que je voulais vraiment comprendre, juste par curiosité personnelle, ce qui poussait quelqu’un qui a toute la vie devant lui, qui vit avec une petite amie depuis longtemps dans un cadre des plus désirables à Hawaï, dans un emploi stable relativement bien payé, à tout jeter ainsi pour devenir instantanément un fugitif et un individu qui allait probablement passer le reste de sa vie dans une cage.
    Plus je lui parlais, plus je comprenais et plus j’étais dépassé et plus cela devenait une expérience formatrice pour moi et pour le reste de ma vie parce que ce qu’il me disait encore et toujours, de plusieurs façons, et toujours avec une attitude si pure et si passionnée que je n’ai jamais douté pour un moment de son authenticité, est qu’il y avait dans la vie des choses plus importantes que le confort matériel, que la stabilité d’un emploi, ou bien que le simple fait d’essayer de prolonger sa vie le plus longtemps possible. Ce qu’il n’avait de cesse de me dire, c’est qu’il ne jugeait pas sa vie en fonction de ce qu’il pensait de lui mais en fonction des actes qu’il accomplissait en conformité avec ses convictions.
    Lorsque je lui ai demandé comment il en était arrivé au point de vouloir prendre le risque auquel il savait qu’il s’exposait, il m’a répondu qu’il avait longtemps cherché un chef de file, quelqu’un qui arriverait et réglerait ces problèmes. Et puis un jour, il s’est aperçu que ça ne servait à rien d’attendre, qu’être un chef de file, c’est s’engager soi-même d’abord et donner l’exemple aux autres. Ce qu’il disait, au final, c’est qu’il ne voulait pas vivre dans un monde où l’on permettait au gouvernement américain de se lancer dans ces invasions extraordinaires, de construire un système ayant pour objectif la destruction de toute vie privée individuelle, qu’il ne voulait pas vivre dans un tel monde, et qu’il ne pouvait pas, en bonne conscience, rester à ne rien faire et permettre que cela se passe ainsi, sachant qu’il avait le pouvoir d’aider à y mettre un terme.
    Ce qui m’a le plus frappé à ce sujet, je suis resté onze jours consécutifs avec lui, alors qu’il était toujours un inconnu parce que nous n’avions pas encore divulgué son identité, et je le regardais suivre les débats sur CNN, NBC ou MSNBC ou les autres chaînes du monde entier pour voir ce qu’il avait essayé de provoquer par les actions qu’il avait entreprises. Et je l’ai vu aussi après qu’on eut révélé qu’il était l’homme le plus recherché du monde, que les officiels de Washington le traitaient de traître, voulaient sa tête. Ce qui était ahurissant et continue à l’être encore maintenant pour moi, c’est qu’il n’y avait en lui pas un soupçon de remords, de regrets, ou de peur. C’était un individu complètement en paix avec le choix qu’il avait fait parce que ce choix qu’il avait fait était si incroyablement puissant. J’étais moi-même incroyablement ébloui d’être à côté de quelqu’un qui avait atteint un tel degré de tranquillité parce qu’il était tellement convaincu d’avoir fait ce qui était juste, et son courage, sa passion m’ont imprégné au point que j’ai juré que, quoi que je fasse dans ma vie de cette histoire et au-delà, j’allais consacrer ma vie à faire justice à cet incroyable acte de sacrifice personnel qu’Edward Snowden a accompli. Et cette énergie, je le constatais alors, impregna tout le monde au Guardian, qui est une organisation médiatique très importante, et je suis la dernière personne à faire l’éloge d’une organisation médiatique, même une où je travaille, surtout une où je travaille. Pourtant j’ai vu depuis quatre semaines les rédacteurs du Guardian, les rédacteurs en chef qui ont dirigé le Guardian et se sont, depuis des années, engagés dans un journalisme intrépide et courageux, ignorer jour après jour le climat de terreur et les menaces du gouvernement américain et affirmer : nous allons continuer à publier toute information que nous pensons devoir publier pour le bien commun.
    Si vous parlez à Edward Snowden et lui demandez, comme je l’ai fait, ce qui l’a inspiré, il parle d’autres individus qui se sont lancés dans des comportements courageux similaires, comme Bradley Manning ou ce vendeur ambulant tunisien qui s’est immolé et a déclenché une des plus grandes révolutions démocratiques de ces quatre ou cinq derniers siècles. Ce dont j’ai vraiment commencé à prendre conscience avec cette affaire, c’est deux choses. Un : que le courage c’est contagieux. Si vous faites un acte courageux en tant qu’individu, vous changerez littéralement le monde, parce que vous allez affecter toutes sortes de gens de votre entourage immédiat qui ensuite affecteront d’autres puis ceux-là encore d’autres. On ne devrait jamais douter de sa capacité à changer le monde. La deuxième chose que j’ai comprise, c’est que peu importe ce que vous êtes en tant qu’individu ou ce que représentent en terme de pouvoir les institutions que vous défiez. M. Snowden n’a jamais eu son bac. Ses parents travaillent pour le gouvernement fédéral. Il a grandi dans un milieu modeste de la classe moyenne au sein d’une communauté militaire en Virginie. Il a fini par rejoindre l’armée américaine parce qu’il pensait au début que la Guerre d’Irak était noble. Il a fait de même avec le NSA et la CIA parce qu’ils pensait que ces institutions étaient nobles. C’est quelqu’un qui a zéro privilège, zéro pouvoir, zéro position, zéro prestige, et pourtant, à lui tout seul, il a littéralement changé le monde et par conséquent…
    Une des choses que j’ai réalisées assez tôt est que non seulement lui mais aussi toutes les personnes qui auront été impliquées dans la publication de ces articles allaient être attaqués et diabolisés de la manière que Jeremy a décrite. On assiste à toutes sortes d’attaques contre lui qui sont complètement absurdes et contraires à la réalité. On entend tout d’un coup des psychologues de salon qui viennent déclarer qu’il est narcissique. Je ne suis même pas sûr qu’ils savent ce que cela veut dire, mais c’est devenu le scénario qu’ils récitent tous. C’est quelqu’un qui aurait pu vendre ces documents des millions de dollars à des services de renseignement et passer le reste de sa vie enrichi en secret au-delà de ses rêves les plus fous et il n’en a rien fait. Au contraire, il s’est porté volontaire et a fait de lui une cible pour le bien de nous tous. Ou alors ils essaient de remettre en question ses motivations et disent que c’est seulement quelqu’un qui recherche la célébrité, ou une “pute médiatique” qui est leur phrase préférée en ce moment. J’ai passé ces trois dernières semaines à me faire harceler au téléphone par les plus ridicules stars des médias des Etats-Unis qui veulent à tout prix obtenir un entretien avec Edward Snowden et le mettre tous les jours dans leur émission. Il aurait pu être l’une des personnes les plus célèbres du monde. Il est bien plus du genre reclus que “pute médiatique”. Il a refusé toutes ces interviews parce que sa véritable motivation pour faire ce qu’il a fait est exactement ce qu’il a dit, c’est-à-dire non pas de se rendre célèbre, mais de rendre compte aux gens des Etats-Unis et du monde de ce qui est en train de leur être fait en secret par le gouvernement américain.
    La raison pour laquelle les gens comme Edward Snowden sont régulièrement diabolisés, la raison pour laquelle il est si important de les traiter de malades psychiques, comme ils l’ont fait avec Bradley Manning, comme ils essaient de faire avec tous les dénonciateurs, comme ils l’ont fait avec Daniel Ellsberg, c’est parce qu’ils savent précisément ce que j’ai dit, à savoir que le courage est contagieux. Et qu’il va donner l’exemple à d’autres gens qui, comme lui, vont se démarquer et dénonceront les tromperies, les illégalités et la corruption qu’ils font dans l’ombre. Il leur faut faire un exemple négatif pour que cela ne se reproduise pas et c’est la raison pour laquelle les gens comme Edward Snowden sont tellement diabolisés et attaqués et c’est pourquoi c’est à chacun de nous qu’il revient de le défendre et de voir en lui le noble exemple qu’il représente afin qu’il obtienne la reconnaissance qu’il mérite. Tel a été l’effet révélateur que tout cela a eu sur moi personnellement, et je suis sûr que je n’ai peut-être pas encore réfléchi à toutes les implications et je continuerai à le faire dans les mois qui viennent. Mais j’ai une certitude : c’est que cette expérience sera une expérience formatrice pour moi et pour des millions de gens dans le monde entier et par bien des manières.
    […]
    Glenn Greenwald
    Journaliste
    28/06/2013
    Traduction : Pierre Mille http://www.polemia.comDiscours intégral en français à lire, dont certains commentaires au sujet des révélations faites par Edward Snowden, sur :
    http://avicennesy.files.wordpress.com/2013/07/a-la-confc3a9rence-annuelle-du-sociali.pdf
    Discours integral en version originale sur :
    Article paru le 28 juin 2013, http://niqnaq.wordpress.com/2013/06/30/i-shall-be-interested-to-see-whether-the-right-wing-conspiromaniacs-are-still-claiming-all-this-is-a-limited-hang-out-by-the-cia/

    (http://www.youtube.com/user/WeAreManyMedia)

  • Irlande : plus de 35 000 marcheurs contre l’avortement

    Plus de 35 000 personnes ont manifesté samedi à Dublin contre la légalisation de l’avortement, rapporte Associated Press. La presse indienne, elle, parle de « plus de 60 000 » marcheurs (chiffre des organisateurs). Pas mal pour une île qui compte 6,5 millions d’habitants !

    De nombreuses pancartes disaient « Tuez le projet de loi ! Pas l’enfant » tandis qu’une majorité de participants ne cachaient pas leur foi chrétienne. La manifestation s’est achevée devant le Parlement où doit être votée cette semaine la « Protection of Life During Pregnancy Bill » qui permettra l’avortement en cas de danger pour la vie de la mère, en réaction au décès en couche d’une dentiste indienne l’année dernière. En pratique, l’exemple espagnol a montré qu’une telle autorisation amène à autoriser l’avortement dans tous les cas. Le projet de loi irlandais permet d’ailleurs l’avortement si la femme menace de se suicider et si un obstétricien et deux psychiatres jugent à l’unanimité qu’il ne s’agit pas d’une simulation. On imagine aisément les abus que ne manqueront pas d’entraîner cette mesure parfaitement hypocrite… Les manifestants « pro-vie » ont réclamé samedi la tenue d’un référendum, comme en 1986, scandant « Votons ! »

    NdF

    http://www.actionfrancaise.net

  • Il paraît qu'en France, il se trouve des gens pour penser que les francs-maçons s'immiscent dans la politique

    Il y a bien que des francs-maçons pour faire mine de s'en étonner à l'occasion de manifestations contre la GPA :

    "Impressionnant, bouleversifiant, hallucinant… en un mot incroyable. Il y en a donc qui y croient que les francs-maçons font des lois ! Je rêve ! Des lois maçonniques, il n’y en a pas eu depuis 1967 et 1975 lorsque le Parlement vota sur la contraception et l’avortement !"

    L'objet de cette pancarte est simple (voir ci-joint) : il s'agissait aussi de montrer l'influence des loges dans l'élaboration des lois. Et ça ce n'est pas un scoop.

    Sans remonter à la loi Taubira, au projet de loi sur l'euthanasie, au "il faut légiférer!" intimé par le GODF au moment de l'affaire Baby-loup ou son appel à l'occasion de l'affaire Méric, citons seulement la Grande loge féminine de France sur la GPA :

    "Le groupe bioéthique de la Commission nationale de la laïcité de la GLFF vous livre quelques éléments d’informations et de réflexions sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et sur la Gestation Pour Autrui (GPA), en prévision d’un projet de loi sur la Famille incluant la Procréation médicale assistée (PMA), de l’avis du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) sur cette question et des débats législatifs prévus dans l’année 2013.

    Les Commissions de réflexion de la Grande Loge Féminine Française examinent tous les points qui suscitent des interrogations sur les conséquences juridiques, éthiques et humaines de ce projet de loi.
    Dans le PDF à télécharger ci-dessous, vous trouverez une synthèse de la réflexion et de l’information détaillée sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et sur la Gestation Pour Autrui (GPA)".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • « La lutte des classes revisitée »



    Tribune libre de Raymond La Science

    L’INSEE vient de mettre en avant le fait que « Les descendants d’immigrés d’Afrique sont trois fois plus au chômage que les Français de souche ». Faut-il en déduire que le taux de chômage des immigrés résulte des discriminations dont ils seraient victimes, de leurs difficultés scolaires ou encore des difficultés de vie quotidienne auxquelles ils seraient confrontés ?

    Ou peut-on entrevoir une autre explication, plus naturelle, à ce phénomène étrange : si beaucoup de nouveaux arrivants demeurent au chômage ne serait-ce pas tout simplement parce qu’ils ne veulent pas de travail ?
    Une observation de la stratification des classes sociales dans notre structure sociétale, et de leurs inter-relations amène à cette réflexion. Nous sommes en effet imbriqués dans une société qui comporte plusieurs systèmes économiques, une société à cinq classes.

    1/ La plupart des immigrés et le lumpen-prolétariat sont dans un système COMMUNISTE REDISTRIBUTIF NON RÉPRESSIF, aux dépens de la classe ouvrière et de la classe moyenne. Cette première classe ne produit rien, est intégralement assistée, subit un contrôle social minimum, mais consomme, enrichissant les quatrième et cinquième classes. Elle n’a théoriquement pas accès à la propriété, mais elle y parvient tout de même souvent par la magouille non réprimée.

    2/ Ouvriers, employés et salariés de la «classe moyenne» sont dans un système SOCIALISTE CONFISCATOIRE RÉPRESSIF au profit de toutes les autres classes. Cette seconde classe produit et consomme beaucoup. Elle a droit à la propriété (encore quelques temps) en échange de sa tonte. L’étape prochaine est de taxer ses propriétés pour calmer la première classe, sans altérer les privilèges des trois autres. Initialement constituée de prolétaires au sens marxiste, c’est à dire de gens ne disposant que de leur force de travail et pas du capital, elle est en partie parvenue à capitaliser lors des trente glorieuses, mais n’a pas investi ce capital dans les structures d’exploitation de la force du travail (ceux qui l’ont fait au travers de la Bourse ont été ruinés). Son patrimoine est essentiellement immobilier donc surexposé aux taxations et à la spoliation d’ores et déjà prévue. Elle est appelée à retourner à sa condition prolétarienne initiale et à la double répression exercée en tenaille par la classe n°1 et par les classes dominantes.

    On comprendra au regard des conditions réelles d‘existence et de survie des deux classes décrites, que l’effort quantitatif et qualitatif demandé pour passer de la première à la seconde par le travail réellement disponible ne soit pas forcément de nos jours suffisamment attractif.

    3/ La classe supérieure (cadres supérieurs, professions libérales, hauts fonctionnaires) est dans un système LIBÉRAL CLOS. Entretenue par la seconde, elle produit peu mais consomme énormément. Par contre elle n’a pas accès aux avantages du mondialisme, paye des impôts et dépend des législations nationales. Elle a accès à la propriété mais elle est fortement taxée. C’est la classe d’encadrement de la seconde.

    4/ La super classe est dans un système LIBÉRAL OUVERT. Elle est chargée de gérer et d’animer le système. Les avantages de la mondialisation lui sont ouverts, elle échappe aux législations locales, son statut économique n’est relié à la communauté nationale que dans la mesure où elle le veut bien, elle est propriétaire des biens de grande valeur et échappe à l’essentiel des impositions. Les membres de cette classe constituent le système politico-financier et médiatique. La super classe est visible, connue et exposée à une révolte.

    5/ Les oligarques, l’hyper classe, appartiennent à une autre planète. Leur système ULTRA LIBÉRAL MONDIALISE ANARCHISANT ne connaît ni nations, ni frontières, ni répression, ni interdits, ni participation solidaire à quoi que ce soit. L’hyper classe est l’ultime bénéficiaire de la mécanique d’ensemble et de la concentration ultime du capital. Invisible, anonyme, intouchable, elle a tiré des révolutions passées la leçon qu’il ne faut pas habiter le château en haut de la colline. La planète lui appartient en grande partie et elle compte devenir propriétaire de tout ce qu’elle ne possède pas encore, les terres, le vivant, eau et air inclus, afin de le louer aux autres classes. Cette classe est une classe criminelle, souvent venue du crime organisé et se proposant d’esclavagiser l’humanité par le moyen du crime. La quatrième classe est son fusible de sécurité.

    **

    Ce système n’a pas besoin des Nations, bien au contraire car celles-ci constituent un obstacle majeur aux visées de l’hyper classe. La nation étant l’organisation du peuple, la solution “élégante” pour s’en débarrasser est de mélanger les peuples. Les avantages immédiats sont multiples : diviser pour régner, affaiblir le seul adversaire qui pourrait s’attaquer au Capital hyper-concentré, faire diversion, faire pression sur les salaires, instaurer un climat de précarité économique et sécuritaire qui intimide les classes moyennes, etc. A long terme, l’hyper classe parie que la fin des nations déblayera les derniers obstacles à sa toute puissance.

    La circulation croissante des biens a pour conséquence la concentration du capital dans un nombre de mains décroissant par un processus de sélection-adaptation. Ce transfert de capital entraîne un transfert du pouvoir des systèmes anciens d’intérêts publics vers des systèmes nouveaux d’intérêts privés et donc vers un affranchissement des règles qui accélère le processus.

    La nature déterministe de cette organisation sociale en mutation n’exclut pas les ententes entre les acteurs de l’hyper classe, basées sur des convergences d’intérêts, momentanées ou durables. Mais la thèse du complot unique semble exclue non seulement parce qu’elle est inutile au modèle mais aussi parce que les acteurs de l‘hyper classe sont trop divers pour n’avoir QUE des intérêts communs, ou tendre vers un objectif unique.

    Pas de planification complotiste donc, de la part de l’hyper classe et de ses serviteurs. Mais crime oui, voire crime organisé. Contre les nations. Et contre les peuples.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Syrie, important coup de balai à la direction


    Syrie, important coup de balai à la direction
    A Damas, le Comité central du Parti Ba’ath Arabe Socialiste a tenu le 7 juillet une réunion élargie sous la présidence du président Bachar al-Assad, secrétaire régional du Parti.
    Le Ba’ath syrien, au pouvoir en Syrie depuis la Révolution de 1963, est constitué d’un « Commandement national » pan-arabe – le parti étant une organisation transnationale arabe (il y a des sections régionales dans de nombreux pays arabes) – et d’un « commandement régional », qui gouverne la Syrie.
    Le président syrien Bachar al Assad a écarté ce lundi tous les anciens dirigeants du parti, dont le vice-président critique Farouk al-Chareh. « Les membres du commandement national ont été renouvelés », affirme le parti sur son site, donnant les noms des 16 membres de la nouvelle direction, dont Bachar al-Assad. En revanche, le comité central a écarté le vétéran Farouk al-Chareh, très hostile à l’égard de la politique du chef de l’Etat.
    Voici ces 16 membres :
    Dr Waël al-Halaqi (premier ministre), Mohammad Jihad al-Laham (speaker de l’Assemblée nationale), Ammar Saati, Imad Khamis, Mohammad Chaban Azouz, Hilal Hilal, Abdelnasser Chafi’, Abdel-Mo’eiti al-Machlab, Fayrouz Moussa, Rakane al-Choufi, Youssef al-Ahmad, Najem al-Ahmad, Khalef al-Moftah, Hussein Arnous et Malek Ali.
    Le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi ainsi que le président du Parlement Jihad Lahham ont fait leur entrée dans ce commandement du parti.
    Farouk al-Chareh, qui s’était prononcé fin 2012 pour une solution négociée de la crise en Syrie, reste cependant vice-président. Il détient ce poste depuis 2006 après avoir été pendant 22 ans le chef de la diplomatie syrienne. Il avait été évoqué pour remplacer Bachar al-Assad en cas de transition négociée.
    « Ce coup de balai s’explique par les nombreuses critiques venues de la base du parti Ba’ath sur les mauvais résultats de la direction avant et durant » le conflit, a affirmé à l’AFP Bassam Abou Abdallah, directeur du Centre de Damas pour les études stratégiques. « Elle avait de mauvais résultats et un discours trop rigide. Ce changement complet montre le niveau de mécontentement », a-t-il ajouté.
    En arrière-plan, il a aussi les défections de certains dirigeants de l’ancienne direction, liés à la corruption (que combat la nouvelle équipe) ou passés à la pseudo à l’ennemi occidental, comme la famille Tlass réfugiée à Paris, le père compagnon de Haffez al-Assad, le fils Manaf ex-ami de Bachar al-Assad, devenu général félon et qui était devenu l’une des cartes de réserve des USA pour remplacer le président syrien. Il ne faut toutefois pas surestimer ces défections, moins de 200 cadres et officiers sur des milliers. Bien au contraire, leur défection a été une auto-épuration bénéfique au Ba’ath.
    Le Ba’ath, au pouvoir en Syrie depuis le 8 mars 1963, n’est plus officiellement depuis 2012 le parti qui « dirige la société », mais il reste de fait la formation la plus influente du pays. Il s’agit du premier renouvellement de sa direction depuis 2005. A l’époque, la plupart des vétérans issus des années de fondation et de révolution (1945-70) avaient quitté le commandement, qui comptait alors 14 membres.
    Lors de cette réunion, le président al-Assad a fait une analyse politique de la guerre déclenchée contre le peuple syrien et des derniers développements à ce sujet, ainsi que sur les positions arabes et internationales et le rôle du Parti dans la période actuelle. « Le secrétaire régional du Parti a souligné la nécessité de faire une révision critique de la prestation du Parti et de ses cadres dans le but de renforcer les points positifs et de surmonter ceux négatifs, faisant noter que le pas le plus important est de trouver des canaux de communication entre les directions du Parti Ba’ath et la base populaire pour approfondir l’interaction avec les citoyens », explique le Ba’ath en arabe sur son site.
    « L’une des plus importante priorité du Parti Ba’ath dans la prochaine étape est le renforcement de la cohésion nationale en se référant aux organisations et aux syndicats comme étant les plus importants outils pour réaliser ces objectifs », a estimé Bachar al-Assad, précisant que « l’histoire de la lutte du Parti Ba’ath doit être la base de tout processus de développement, via la consolidation de la culture du dialogue et l’action populaire ».
    Quant à la question de la structure du Part Ba’ath, le président al-Assad a souligné « l’importance de mettre au point des normes précises quand à la hiérarchie partisanne et des mécanismes efficaces pour attirer les compétences et choisir les représentants du Parti qui sont capables de réaliser les intérêts de toutes les catégories: ouvriers, paysans et artisans ».
    De leurs côtés, certains membres dudit Comité central ont abordé, dans leurs interventions, « la prestation du Parti pendant la crise et son rôle dans la défense de la patrie ». D’autres membres ont critiqué « le rôle des cadres du Parti Ba’ath durant cette phase sensible de l’histoire de la Syrie », le qualifiant « d’incompatible à l’histoire du Parti Ba’ath ».
    Le Comité central du parti a choisi ensuite la nouvelle direction régionale du Parti, avec le président Bachar al-Assad comme secrétaire régional.
    La perspective politique de l’élection présidentielle de 2014 – où Bachar sera candidat –et le développement de la démocratie syrienne ne sont évidemment pas étrangères à cette opération de rénovation.
    Jibril al-Malik http://www.voxnr.com

  • Nicolas enfin libre !

    Nicolas Buss avait été interpellé après un rassemblement des opposants au mariage des homosexuels à Neuilly-sur-Seine, devant le siège de M6, où ils attendaient François Hollande.
    Après 21 jours à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), le jeune militant de la Manif pour tous a vu sa peine réduite à 3 000 euros d'amende, dont 1 500 euros avec sursis, par la cour d'appel de Paris, mardi 9 juillet. Il ressort libre.
    La cour devait se prononcer sur deux principaux points. D'une part, l'appel du parquet de la condamnation du jeune homme, le 28 mai, à 200 euros d'amende avec sursis. D'autre part, l'appel de Nicolas Buss et du parquet concernant sa condamnation à quatre mois de prison dont deux ferme, après son interpellation, le 18 juin, lors d'un rassemblement devant le siège de M6, à Neuilly-sur-Seine. Il avait également écopé de 1 000 euros d'amende pour "rébellion" et "refus de prélèvement de ses empreintes".
    UNE PREMIÈRE CONDAMNATION
    L’étudiant de 23 ans avait déjà comparu le 28 mai, à la suite d'une manifestation non autorisée sur les Champs-Élysées. Il avait été condamné à 200 euros d'amende pour non dispersion d'un rassemblement non autorisé, entrave à la circulation et fourniture d'identité imaginaire. Le parquet avait fait appel de cette condamnation, jugée trop faible. On a connu ce même Parquet bien moins sévère pour la racaille !
    De nombreux militants de la Manif pour tous avaient défilé pour demander sa libération, dénonçant un emprisonnement politique. Ils étaient à nouveau présents, mardi, devant le palais de justice de Paris.
    http://www.francepresseinfos.com/

  • Un jour en France…



    Il s’en va, repu, le sentiment du devoir accompli. C’est un peu l’utopie d’un monde meilleur, quelque part, qui s’en va au loin. Ce truculent personnage, que Victor Hugo lui-même aurait jalousé pour son sens rare du verbe, toujours haut et juste, oui, le même qui avait su faire renouer la capitale avec son glorieux passé communard (1) a décidé de s’en aller, le cœur léger… Le temps des cerises, éternelle nostalgie…Tu vas nous manquer Bertrand, o fidèle compagnon du Marais… Mais que les insatiables esprits inquiets et étroits qui sont les nôtres se rassurent, l’œuvre et l’héritage de l’ami Bertrand risque encore de hanter la capitale un moment, au grand dam de la Haine et de l’intolérance, jugeons en plutôt par la qualité inestimable des dignes prétendants à la succession de notre citoyen d’honneur : Pèle mêle la délicieuse et délicate Rachida Dati, la péripatéticienne et égérie Dior de la droite forte, Annie Hidalgo, femme de conviction pour certains, BHL du pauvre pour d’autres, Roselyne Bachelot, émérite poissonnière du marché dominical reconverti pour l’occasion en sage femme de nos amis du lobby pharmaceutique ou encore Nathalie Kosciusko Morizet, sorte de Zorro gaulliste boboïsé féminin moderne pourfendeur du fascisme le plus nauséabond, reconnaissons tout de même que nos petits gavroches ont été gâtés. Mais je chipote. Le plus important dans tout cela n’est-il pas que la parité soit respectée ? Signe de la vigueur tout à fait remarquable de notre modèle républicain… Grâce lui soit rendu.
    Ailleurs aux quatre coins du monde, de grands destins se jouent, des forces se mettent en branle…Toi aussi, as-tu vu le peuple Vénézuélien enterrer dans la douleur et la dignité son héros, te faisant subitement sortir de cette torpeur que tu connais presque comme une sœur qu’ailleurs l’histoire se conjugue encore au présent, que des peuples se tiennent encore debout, là, sous tes yeux… Un peu plus loin, as-tu vu le vieux continent eurasiatique enfin gronder, montrer les crocs et se dresser face à cette Europe cancéreuse éternelle esclave de ses maîtres anglo-saxons, comme satisfaite de se précipiter elle même dans le chaos de demain, nous condamnant malgré nous au rôle dégradant de simples spectateurs attendant la fin d’un âge sombre qui n’en finit plus d’y prendre ses aises…
    Mais ne boudons pas pour autant notre plaisir de voir la crédibilité de notre bonne vieille sociale - démocratie s’effriter toujours un peu plus chaque jour, lentement mais sûrement, comme un fruit que l’on regarderait pourrir avec une certaine délectation…Au diable les conventions, au peuple les paradis artificiels, aux élites les paradis fiscaux et les vaches seront bien gardées ! Quel formidable message de propagande que le vilain petit canard Cahuzac brandissant et menaçant la sainte austérité comme un conquistador espagnol une bible à la main posant les pieds sur le nouveau monde…Une fois le bouc émissaire de nos maîtres cloué au pilori après avoir expié médiatiquement ses pêchés et demandé pardon avec une sincérité désarmante et à proprement parlé bouleversante, ( J’avoue en avoir pleuré ) si on grattait un peu plus ? Juste pour voir ? Chiche ? Populisme !!! Méfions nous de cette odeur putride fleurant bon les ligues fascistes de 1934, ils ont jurés de détruire la République, souvenez vous ! CQFD.
    Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, j’ai plutôt humé le doux parfum de cette république à deux doigts de la mort clinique, comme une promesse d’une caresse emplie de volupté… Malheureusement comme il est souvent de mise dans ce genre de scandales médiatico-politiques, la garde faiblit mais ne rompt pas, mais le compte à rebours a déjà commencé, la défaite idéologique du système acté et gravé dans la roche, devenue irréversible… Espérons que nous serons encore à table pour le dessert… En attendant ce jour béni, surtout pas de populisme messieurs dames !!! Qui ferait le lit de la Haine, patronne et maîtresse de tous les vils instincts du peuple, ce cancer incurable de la sainte démocratie, de grâce Monsieur Apathie guidez nous vers la lumière ! Oui, la lueur de la République immaculée et vertueuse, mais laquelle au fait ? Celle du « social-démocrate » Thiers qui remplira ses fosses communes des communards sous l’approbation goguenarde d’un Bismarck comptant les points tout en lissant sa belle moustache, ou moins d’un siècle plus tard, comme un éternel recommencement, celle de la collaboration d’un gouvernement « socialiste » qui livra sans coup férir et toute honte bue le pays et le peuple de France à un autre illustre petit moustachu ?
    Mais je m’égare. Surtout, pas d’amalgames ! Revenons à nos moutons, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, à qui il suffit d’agiter le chiffon rose du mariage gay pour faire oublier toutes les trahisons de classe du gouvernement, ravie de cesser sa respiration en mode apnée, une technique vieille comme le Parti Socialiste, mais qui a déjà largement fait ses preuves…Plus grotesque toujours, cette foule d’autoproclamés « anti–fascistes »,’brandissant un poing vengeur en hommage à leur camarade décédé tout en entonnant le chant des partisans au beau milieu du gratin des notables du PS, les mêmes qui ratifient chaque semaine tous les traités d’austérité, héritiers des mêmes qui avaient jadis en leur temps avaient abandonnés leurs « frères » républicains espagnols à la merci de la vermine franquiste triomphante… Mais, maintenant, je sais que le ridicule ne tue pas… Mais le fascisme oui, aurait été tenté de dire l’inénarrable Harlem Désir, le visage pénétré par la douleur et la colère, comme une énième mauvaise pièce de théâtre dont la société du spectacle ne semble jamais se lasser… Les esprits avisés et maîtres en art de propager la lumière, surtout pendant les heures les plus sombres de notre histoire, n’auront de cesse de me convaincre que tout ceci n’est que mauvais esprit et supposition dialectiquement dangereuse et nous amenant tout droit aux tragédies que vous savez, d’accord, soit, je veux bien faire amende honorable…
    Mais voyez, je m’interroge toujours, excusez-moi, mais où était cette détresse pétrie d’humanisme - propriété exclusive de nos chers énarques socialistes – lors des licenciements massifs de tous les ouvriers d’Aulnay, de Peugeot, de Psa, ainsi que tous les autres, condamnés à survivre le restant de leur vie avec leurs familles dans la misère la plus indicible… Votre indignation sélective ne serait-elle pas digne de tous les sans-abris que l’on ramasse sans cesse crevés au petit matin après chaque hiver rugueux dans l’indifférence la plus totale… Egalité républicaine toujours, la mort stupide d’un petit nervi de la pensée unique aurait-elle plus d’importance que celles de dizaines et de dizaines de jeunes qui se fument semaine après semaine à coups de kalachnikovs aux alentours de la cité phocéenne, faisant régner impunément la terreur dans ces quartiers populaires dont vous vous faites si souvent la caution solidaire – surtout quand il s’agit de balancer le petit papier dans l’urne, après réflexion - aspirant par la même occasion les honnêtes gens et travailleurs dans une spirale nous rappelant malheureusement toujours un peu plus chaque jour le sinistre rêve américain ?
    Il faut croire qu’il y a certaines indignations plus utiles que d’autres… Démagogie, démagogie, oui je sais… Je suis un indécrottable esprit malade.

    Jon Hegoburu http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

    Note: (1) C'était la première fois depuis 1871 - lors de la Commune de Paris - que la gauche (grâce à son alliance avec les écologistes) prenait, hors contexte révolutionnaire, la tête du conseil municipal (il n'y a pas eu de maire de Paris de 1871 à 1977, année d'élection de Chirac, mais le conseil municipal avait toujours été dominé par la droite).

  • Vingt magistrats se prononcent contre l’emprisonnement de Nicolas

    PARIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Tandis que le procès en appel de Nicolas Bernard-Buss (photo lors de son arrestation) se tiendra demain mardi, un collectif de vingt magistrats s’est constitué pour dénoncer l’illégalité de l’arrestation du jeune homme. Incarcéré depuis le 19 juin dernier, cet étudiant de vingt-trois ans, sympathisant de La Manif pour tous, avait été condamné à deux mois de prison ferme pour rébellion envers les forces de l’ordre.

    Le fondement même de cette interpellation, ainsi que ses modalités, est largement contestable. « Le traitement policier et judiciaire qui a suivi a amorcé un mouvement de fond qui secoue non seulement l’opinion mais également la magistrature elle-même », a déclaré Jean‑Paul Garraud. Ce magistrat et ancien député UMP se présente comme le “porte‑voix” de l’indignation d’un collectif qui compte déjà quelque vingt magistrats.

    Plusieurs manifestations de soutien à Nicolas Bernard-Buss sont organisées à Paris et en province. Citons celle place de l’Odéon dans le VIe arrondissement de Paris demain soir, mardi 9 juillet, le rendez vous est fixé à 19h30. Cette manifestation a été dûment déclarée.

    http://fr.novopress.info

  • La Sécu propose de baisser les remboursements, pas de mettre fin au monopole

    L'assurance maladie recommande au gouvernement 2,48 milliards d'euros d'économies pour le budget 2014 de la Sécurité sociale, avec notamment de nouvelles baisses de prix de certains médicaments.

    Selon la dernière prévision de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) datant de début juin, le déficit de la Sécu pourrait à nouveau se creuser en 2013 à 14,3 milliards contre 11,4 escomptés l'an passé.

    Mais malgré cela, l'Etat ne semble pas vouloir remettre en cause le monopole de la Sécurité sociale que-le-monde-nous-envie.
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/