Hollande et ses Aliés Terroristes veulent... par Darwin_Kayser
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Identité française : relire Renan !
Quand on parle d’identité française, « Qu’est ce qu’une nation » d’Ernest Renan reste un texte incontournable. Le seul problème c’est que cette très belle conférence du 11 mars 1882 est davantage commentée que réellement lue et comprise.
Retour au texte : http://www.bmlisieux.com/archives/nation01.htm
Le socle objectif d’une nation : race, langue, religion, intérêts, géographie
Les commentateurs rapides retiennent souvent du texte de Renan une et une seule chose : « la nation est un plébiscite de tous les jours » ; ils en tirent la conclusion que Renan a défendu une conception exclusivement subjectiviste de la nation. Ce qui est parfaitement inexact. La partie la plus longue du texte – le chapitre II – est consacrée à une longue discussion sur les bases objectives de la nation. Renan s’écarte effectivement d’une conception purement déterministe de la nation tout en reconnaissant l’importance de données objectives.
Certes, pour Renan la nation n’est pas la race (au sens de peuple : celte, germain ou romain) et « Ce que nous venons de dire de la race, il faut le dire de la langue. La langue invite à se réunir ; elle n’y force pas » (…) « La religion ne saurait non plus offrir une base suffisante à l’établissement d’une nationalité moderne ». Mais « La communauté des intérêts est assurément un lien puissant entre les hommes ». (…) et « La géographie, ce qu’on appelle les frontières naturelles, a certainement une part considérable dans la division des nations. »
Il faut bien comprendre ce que Renan dit ici : refus du déterminisme mais prise en compte de la réalité. La dernière phrase du chapitre II est déterminante pour comprendre : « Nous venons de voir ce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la langue, les intérêts, l’affinité religieuse, la géographie, les nécessités militaires. Que faut-il donc en plus ? »
Deux phrases sont ici essentielles : « ce qui ne suffit pas » et « Que faut-il donc en plus ? ». En clair la race, la langue, la religion, les intérêts, le territoire ne sont pas des conditions suffisantes à l’existence d’une nation mais ce sont des conditions, sinon nécessaires, du moins préalables.
Le socle subjectif d’une nation : « Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes »
La suite montre d’ailleurs l’idée très exigeante que Renan se fait de la nation et l’importance qu’il attache à l’héritage moral et historique, à l’inscription dans le temps long : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. L’homme, Messieurs, ne s’improvise pas. La nation, comme l’individu, est l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j’entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans la passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu’on a consentis, des maux qu’on a soufferts. On aime la maison qu’on a bâtie et qu’on transmet. Le chant spartiate : « Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes » est dans sa simplicité l’hymne abrégé de toute patrie. »
Pour Renan, il n’y a pas pour une nation de présent commun possible, sans passé commun revendiqué ou assumé. Le socle subjectif d’une nation renvoi à un socle objectif : l’héritage.
Jean-Yves Ménébrez,30/11/2009
Polémia -
Une première : la justice française applique la Charia (2005)
La cour d'appel de Paris a ordonné l'inhumation d'Amar Bergham, donnant ainsi raison à sa veuve, et avalisant surtout la fatwa de la Ligue islamique du Nord, dont elle reprend les arguments sans la moindre réserve.
Amar Bergham est mort le 13 mai. Ses trois enfants voulaient incinérer son corps, conformément à ses dernières volontés. Mais sa veuve (qui n'est pas la mère des enfants et qui était en instance de divorce avec le défunt) refusait l'incinération, au motif que son mari était musulman. Ce à quoi les enfants répondent que leur père se proclamait athée.
L'affaire a été portée devant la justice. En première instance, le tribunal a donné raison aux enfants. La veuve a fait appel, mais son recours a été jugé irrecevable. Elle a alors formé un pourvoi en cassation. La Cour de cassation a cassé la décision de la cour d'appel de Douai : celle-ci avait rejeté le recours en arguant du fait que les délais avaient été dépassés, or la seule raison pour laquelle l'appel n'avait pu être enregistré est que le greffe était fermé. L'affaire a donc été renvoyée devant la cour d'appel de Paris, qui a donné raison à la veuve.
L'arrêt est un modèle de justice islamique, comme on peut le constater en comparant ses attendus avec la fatwa de la Ligue islamique du Nord, produite par la veuve devant la justice, et appuyée par le témoignage de son président Amar Lasfar.
La fatwa disait ceci : « Seule une autorité judiciaire musulmane dans un pays musulman doit définir et vérifier les causes de l'apostasie d'une personne. » En effet, un musulman est réputé rester musulman, quels que soient ses propos et quelle que soit son attitude vis-à-vis de la religion.
Seul un tribunal islamique officiel, donc dans un pays musulman, peut constater l'apostasie, ce qui est une procédure exceptionnelle, car on juge là le pire des crimes. Procédure en tout état de cause impossible en ce qui concerne Amar Bergham, puisqu'il était français.
Le maire de Lille Martine Aubry, le préfet du Nord et le procureur de Lille avaient pris la décision, malgré le jugement du tribunal et le rejet de l'appel, de «suspendre» l'incinération du défunt. La fatwa primait la justice française.
La cour d'appel de Paris va plus loin. Elle avalise la fatwa, et tout le droit islamique en la matière. En effet, tout en considérant qu'il « résulte des attestations produites qu'Amar Berghnm n'était pas un pratiquant régulier », elle estime que « rien ne permet d'affirmer qu'il avait entendu rompre tous liens avec ses traditions, l'absence de respect des obligations de l'Islam [avec un i majuscule] n'étant pas déterminante ». C'est exactement ce que dirait un tribunal islamique. De ce fait, M. Bergham n'ayant « pas fait le choix expressément et de manière certaine d'un mode de funérailles ayant un caractère irréversible, violent et contrairè à sa tradition », il convient d'ordonner l'inhumation de son corps.
Ainsi importe-t-il d'abord, pour la justice laïque française, de faire respecter «la tradition» auquel le défunt est supposé appartenir, et non ses dernières volontés contestées. On constate enfin que dans son élan de défense de l'islam, la cour d'appel de Paris condamne l'incinération comme un mode de funérailles «violent». Or ce qui est violent est par définition contraire à la loi. L'incinération serait-elle subrepticement devenue illégale ? Ou illégale seulement pour les musulmans ?
Yves DAOUDAL
National Hebdo : SEMAINE DU 23 AU 29 JUIN 2005 -
Les deux types fondamentaux de collectivités
par Adolf Gasser*
Ex: http://www.horizons-et-debats.ch
L’existence des collectivités politiques – prenons-y bien garde – n’est concevable qu’en vertu de ce que nous nommerons un «principe ordinateur». Or, tout bien considéré, il n’existe que deux principes ordinateurs fondamentaux: celui de subordination et celui de coordination – ou, en d’autres termes: le principe d’administration impérative et celui d’administration autonome. Ou bien l’ordre social est obtenu par le moyen d’un appareil coercitif du mode autoritaire, ou bien il est fondé sur le droit de libre disposition du peuple. Dans le premier cas, la structure de l’Etat est imposée de haut en bas; dans le second, elle se détermine de bas en haut. Là, le principe ordinateur se résume dans l’habitude du commandement et de l’obéissance; ici, dans la volonté générale de libre coopération. A vrai dire, il a existé des Etats dans lesquels les deux principes ordinateurs semblaient être parvenus à s’harmoniser. Mais dans les formes hybrides de ce genre – l’histoire le démontre – le principe ordinateur primitif conserve toujours la prédominance.
Pour désigner les deux principes ordinateurs fondamentaux, on peut se servir de couples d’adjectifs antonymes tels que: dominatif – associatif; hiérarchique – fédératif; autoritaire – populaire. Désireux de nous servir selon l’opportunité soit de l’un, soit de l’autre de ces couples, nous tenons cependant à constater que l’antinomie domination – association est sans doute le contraste le plus important que connaissent la sociologie et l’histoire. L’antithèse Etat autoritaire – Etat populaire oppose, en effet, les notions politiques les plus graves qui soient, notions qui concernent les assises mêmes de toute collectivité humaine. Ces deux types de structure de l’Etat se différencient surtout sur le plan moral. Selon la prédominance de l’un ou de l’autre des principes ordinateurs, les Etats sont animés d’un esprit de coopération.
Il a existé jadis des corps politiques autoritaires, même en des espaces restreints et sous une forme très décentralisée. Telles furent les seigneuries féodales du Moyen Age. Un fait pourtant est notable: partout où l’esprit de domination vise à l’unification politique de vastes contrées, il a recours à la centralisation, obtenue par un appareil militaire et bureaucratique distinct du peuple. Chose bien connue, l’absolutisme a été, dans les provinces françaises, dans les principautés allemandes, dans les Etats mineurs de l’Italie fragmentée, le régime centralisateur qui absorba la féodalité et la dépassa. Depuis lors, le centralisme administratif est resté le destin de presque tous les Etats de l’Europe continentale. Jusqu’à aujourd’hui, c’est une bureaucratie impérative, imposé d’en haut, un fonctionnariat allochtone (venu d’ailleurs) qui, dans ces Etats, trancha péremptoirement les questions d’administration régionale et locale.
L’Etat associatif, lui, s’est toujours développé, cela est logique, en territoire peu étendu. C’est seulement dans la modeste unité spatiale de la commune que l’autonomie administrative a pu se développer, prospérer, s’affirmer. Le principe ordinateur associatif exerce toujours son action à partir de la commune populaire franche et armée, c’est-à-dire, dans un groupement subalterne autonome, net de tout appareil bureaucratique ou militaire impératif.
Fait intéressant à signaler, aucun Etat du type associatif n’a jamais pu se former autrement qu’à partir de ces collectivités populaires restreintes que sont les communes libres et capables de se défendre par les armes. Les démocraties d’ancienne tradition: nations scandinaves et anglo-saxonnes, Pays-Bas, Suisse, n’ont toléré à aucune époque que leurs communautés élémentaires fussent administrées sur le mode impératif ou par des fonctionnaires subalternes allochtones.* Ce texte est un extrait du livre « L’autonomie communale et la reconstruction de l’Europe – principes d’une interprétation éthique de l’histoire » Paris/Neuchâtel 1946, p 13sq.
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La gauche haineuse de la France et racaillophile menace nos libertés ! - Par Adrien Abauzit
Plus les mois passent et plus Orwell, Huxley et Kafka se font ringardiser.
Stéphane François, chercheur au CNRS, et Nicolas Lebourg, historien, membre de la Gauche populaire, ont repoussé encore plus loin l’orwellisation et la tartuferie dans un texte d’une nullité affligeante, intitulé « Sauvons la République des extrémismes », publié le 2 juillet sur le site du Monde, comme par hasard.
Entre la novlangue et le politiquement correct, un nouveau concept : l’altérophobie
Selon Messieurs François et Lebourg, c’est certain, la République est menacée. Par l’Union européenne, qui repose sur la négation du suffrage universel et la négation de la séparation des pouvoir, et qui l’a en outre dépouillé de sa souveraineté ? Par le gouvernement, qui a ouvert le plus violent cycle de répression d’Etat depuis la guerre d’Algérie ? Par des associations financées par le contribuable, qui font des procès à tout bout de champs afin de réduire à peau de chagrin notre liberté d’expression ? Non. Par les extrémismes. Enfin celui de droite, qui se caractériserait par un nouveau concept : l’altérophobie, dont le substrat idéologique serait la contestation des valeurs égalitaires (traduction ?).
Ceci aurait mérité précision. Si l’on doit considérer que le mariage gay est une mesure égalitaire, une mesure de gogôche, faut-il en déduire que ceux qui s’y opposent sont des altérophobes sur qui il faut sévir ? En ce cas l’auteur de ces lignes serait lui-même un altérophobe revendiqué.
Il est plus qu’irritant que deux individus de gauche osent parler d’ « altérophobie ». Car qui en France, depuis des décennies, n’accepte pas ce qui n’est pas elle ? Qui ne supporte pas que l’on ne soit pas de son avis ? Qui fait appel à l’inquisition politiquement correcte, médiatique et judiciaire, pour faire taire ses contradicteurs ? Qui n’accepte pas que des opinions contraires à sa doctrine soient exprimées ? Qui considère comme illégitime tout ce qui ne vient pas de son corpus ? Alors, qui ? Allez, soyons honnête cher lecteur, qui ? Précisément cette gauche bobo, moraliste, libérale-libertaire, européiste, mondialiste, faussement généreuse, faussement progressiste, faussement antifasciste, faussement antiraciste, haineuse de la France, racaillophile, narcophile, thanotophile, hypocrite, déracinée, nuisible et méprisable, cette gauche Petit et Grand journal, cette gauche On n’est pas couché, cette gauche Pascale Clark, cette gauche qui va du NPA à l’UMP, cette gauche qui va de Besancenot à Benoît Apparu.
Nos deux sbires, donc, en appellent à la « répression républicaine » contre les altérophobes. Répression républicaine ? Il est vrai que dire répression d’Etat ferait mauvais genre, après tout, on est cool à gauche…
Abolition des libertés publiques pour les altérophobes
Réduit à un statut d’untermensh, les altérophobes, selon nos Messieurs François et Lebourg, doivent être privés de leurs libertés fondamentales : « la République doit faire savoir sa fermeté par l’instauration de peines planchers, de privation de droits civiques pour ceux qui menacent son contrat social ». Les auteurs visent particulièrement les libertés d’expression, d’association et de manifestation. Gageons qu’il ne s’agirait que d’un début.
« Lutter contre la haine »…par la police de la pensée ou le retour du déviationnisme
« En somme, il faut considérer que, au stade où nous en sommes d’accommodation de notre société aux haines, il importe de mettre en place un dispositif capable de réprimer aussi bien en haut qu’en bas ».
Ayant une maîtrise limitée de la novlangue, votre serviteur ne voit pas ce qui est désigné par les auteurs à travers cette notion d’ « accommodation de notre société aux haines ». En revanche leur conclusion est claire et assumée : « mettre en place un dispositif capable de réprimer ».
« Le dépôt de plainte pour incitation à la haine ne doit plus être le fait sporadique d’associations : l’Etat doit systématiquement rappeler à l’ordre républicain ceux qui s’en écartent. »
Aucune infraction pénale d’incitation à la haine n’existe dans notre droit. Le droit pénal étant d’interprétation stricte, les mots, plus que dans n’importe quelle autre branche du droit, comptent. Juridiquement, ce qui est suggéré par les auteurs n’a aucun sens. Toutefois, en décryptant, on ne comprend que trop : Stéphane François et Nicolas Lebourg souhaitent que le travail de police de la pensée de SOS Racisme, pour ne citer que lui, soit désormais pris en charge et accentué par l’Etat. Pour qui connait l’incroyable travail des associations antiracistes en faveur de la réduction de la liberté d’expression, et par extension de la liberté de pensée, il y a vraiment de quoi trembler.
« Cela passe peut être par un dispositif voué à ce fait, comme cela existe en Allemagne, et non sans penser également à l’exemple du pôle financier : l’instauration d’une structure permanente de veille et saisine du juge quant aux infractions aux principes fondamentaux de la République. »
Nous ne nous étions pas trompé : il est demandé de mettre en place une police de la pensée qui traquerait les propos contraires « aux principes fondamentaux de la République », entendre : au catéchisme politiquement correct. En résumé, il serait interdit de dévier de l’idéologie d’Etat. Messieurs Lebourg et François réinventent donc le déviationnisme.
Ainsi, le malheureux qui se risquerait à prendre ses distances avec l’idéologie d’Etat serait automatiquement rappelé à l’ordre par une procédure judiciaire implacable.
Pour rappel, ce sont les altérophobes qui sont dangereux, et non les instigateurs de telles mesures…
Lavage de cerveau…
« Cela signifie enfin un travail d’intégration des citoyens aux normes républicaines. La République n’est pas un marché idéologique ouvert. »
Les Français l’ignoraient, mais Messieurs Lebourg et François le leur apprend : dorénavant, ils devront être mieux dressés pour ne pas dévier idéologiquement. Pour se faire, il est préconisé l’instauration d’un lavage de cerveau :
« L’instauration de cours de morale républicaine est déjà un premier pas en ce sens. Dans le même esprit, les cours d’éducation civique doivent devenir effectifs. Matière sans épreuve au baccalauréat, les heures qui lui sont dévolues sont dans les faits utilisées pour tenter d’absorber le pléthorique programme d’histoire-géographie. Ce dernier doit justement être repensé non pour imposer un savoir officiel, mais réintroduire du commun : tout le long du cursus scolaire, instaurons un cours d’histoire-géographie de la France, venant compléter le cours général actuel et instituant un socle culturel commun. »
A nouveau, il est difficile de ne pas voir dans ces fameux cours de morale républicaine autre chose que les dogmes du politiquement correct : multiculturalisme, métissage d’état, immigrationisme obligatoire, théorie du genre, repentance, manipulation de l’histoire etc. Ainsi se combat l’altérophobie.
La liberté, c’est le totalitarisme
Après tant de critiques, il est temps de reconnaitre un mérite à nos deux hommes de gauche : la franchise. En effet, ils confessent très sincèrement vouloir instaurer une idéologie d’Etat à laquelle les citoyens seront obligés de se conformer. Ils admettent vouloir introduire en droit pénal français une nouvelle infraction : le déviationnisme. C’est donc très honnêtement et sans faux semblant qu’ils se prononcent pour la mise en place d’un Etat totalitaire.
Dans 1984, Orwell faisait dire au Parti que « la liberté c’est l’esclavage ». Pour la gauche, la liberté c’est la République, la République c’est le politiquement correct pour tous. Et le politiquement correct pour tous, imposé par le lavage de cerveaux de l’Education Nationale, le matraquage des médias et la persécution judiciaire, comment cela s’appelle-t-il, cher lecteur ? Chacun y verra ce qu’il veut. L’auteur de ses lignes, pour son humble part, y voit l’émergence d’un monde hideux et totalitaire. Mais très certainement cette pensée lui est-elle inspirée par une pulsion altérophobe…
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Les Veilleurs Debout se placent sous le signe de Camus
Tout a commencé le 24 juin. Jean-Baptiste apprend que Nicolas Bernard-Buss est condamné à une peine scandaleuse au regard de ses actions. Inspiré par l'exemple de la place Taksim, il décide d'aller protester, seul, devant le ministère de la Justice. Un ami le prend en photo et publie la photo sur Twitter. Les réseaux sociaux s'en emparent. Quelques heures plus tard, quatre amis en train de diner la voit circuler : « On a vu ça, on a vu qu'il se tenait debout, on n'a pas hésité une seconde, on s'est dit "c'est génial, on y va !" et on a sauté dans un taxi. » Ils débarquent place Vendôme où Jean-Baptiste a été remplacé par trois compagnons.
Les sept jeunes gens s'alignent, et un policier leur demande de se disperser : l'un d'entre eux s'éloigne de quelques mètres, s'immobilise et invite les autres à en faire autant. Le policier remonte dans son fourgon, demandent des ordres... Les sept passeront la nuit séparés ensemble, à « veiller debout », les policiers les regardant, coincés dans leur véhicule. « Le matin, les autres sont arrivés, ça avait fait le tour sur Facebook, et ils ont pris la relève. » Les Veilleurs Debout sont nés.
Minimal et efficace
Immédiatement, cette nouvelle manière de manifester remporte un succès inattendu : c'est qu'elle vient combler un manque. Après des mois le manifestations géantes, de mouvements de foule, de bataille des nombres, les Veilleurs Debout proposent un mode d'action efficace, visible, simple, immédiat, autonome. Tout le monde peut veiller, seul ou en famille, en allant à la fac ou pendant la pause déjeuner, un quart l'heure ou une nuit entière. Il suffit désormais que quelqu'un soit là, tout le temps.
Chacun s'empare de l'idée, avec cette spontanéité et cette liberté qui fait la saveur de la lutte anti-mariage gay ; il n'y a d'ailleurs pas d’organisateurs des Veilleurs Debout, juste une page Facebook où sont répertoriées les veilles, les incidents avec la police, les abus de pouvoir... « C'est une démarche individuelle, on se contente de relayer, de dire comment ça se passe. »
La station debout est une expérience particulière : le Veilleur Debout est actif. Là où les « Veilleurs assis » dispensent un enseignement, chantent, installent des haut-parleurs, le Veilleur Debout ne fait rien d'autre que se tenir debout, sans rien attendre, sans rien recevoir. Est-ce vraiment une action? « Oui, et franchement ennuyeuse ! On n'en peut plus assez rapidement, on a envie de bouger : on se force, ce n'est pas vraiment passif même si ce n'est pas spectaculaire. Cela dit, une rangée de gens immobiles, c'est très impressionnant, ça marque les esprits. »
L'homme révolté
Les Veilleurs Debout se placent sous le signe de Camus, en citant L'Homme révolté : « Plutôt mourir debout que de vivre à genoux. » Car il s'agit bien d'une révolte, au sens camusien : « Qu'est-ce qu'un homme révolté ? Un homme qui dit non. [...] Quel est le contenu de ce "non " ? Il signifie, par exemple, "les choses ont trop duré", "jusque-là oui, au-delà non", "vous allez trop loin ", et encore, "il y a une limite que vous ne dépasserez pas". En somme, ce non affirme l'existence d'une frontière. » Ce qui compte, désormais, c'est se tenir debout face aux lieux de pouvoir (ministères, mairies, palais de justice, Assemblée...), qui symbolisent tous ceux qui n'écoutent pas, qui méprisent, qui répriment. Dans un manifeste intitulé L'esprit du Veilleur Debout, les animateurs précisent : « Le Veilleur Debout est un résistant silencieux qui se dresse contre l'injustice et le mensonge des gouvernements. » Les gouvernements, car comme le précise l'un d'entre eux : « ceux d'avant n'ont pas forcément fait mieux et ceux d'après, on a peur qu'ils ne fassent pas mieux... »
Si la protestation est née autour de Nicolas Bernard-Buss, elle se poursuit légitimement : « À partir du moment où on a décidé de dire non au mensonge, on ne peut pas se résigner, il n'y a pas de compromis possible. On veut une société juste, on va se battre pour y arriver, peut-être toute notre vie, mais "on ne lâchera rien ". » Un combat au nom d'une civilisation qui paraît s'effacer sans que rien ne la remplace, sinon l'arbitraire de l’État - un État d'ailleurs attentif à réprimer un mouvement qui irrite, quitte à être plus répressif que l’État turc, et encore une fois à agir dans la plus complète illégalité. Le 19 juillet, les Veilleurs Debout ont d'ailleurs publié un communiqué sans équivoque : « [...] Ne nous habituons pas à l'illégalité des actions des forces de l'ordre ! Soyons vigilants, ne nous laissons pas berner par la fausse amitié de certains policiers ! Tant qu'ils exécutent ces ordres, ils collaborent avec le pouvoir que nous combattons, ils n'ont pas compris l'importance de notre combat, ils ne sont pas nos amis ! »
Quousque tandem abutere patienta nostra ?
Chacun veille donc où il veut et pourquoi pas, un jour, devant les usines qui licencient ou les laboratoires qui utilisent des embryons, là où le pouvoir économique opprime aussi sûrement que le pouvoir politique. Mais les Veilleurs Debout, qui font plutôt partie de la population active, ne sentent pas, chez ceux qui veillent, y compris les démunis et les chômeurs, la nécessité d'affirmer le primat de l'économique. Chez ceux qui se lèvent, c'est l'absence terrifiante de sens qui prévaut, la claire conscience que nous n'allons nulle part et que l'homme ne peut qu'être dégradé par les révolutions successives touchant la filiation, la conception, le genre, la mort...
« La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent », disait Camus. Les Veilleurs dans leur manifeste ne disent pas autre chose : « [le Veilleur Debout] refuse de léguer aux générations futures un monde relativiste et individualiste, où le bien et le mal, le vrai et le faux, ne suscitent que l'indifférence générale. » C'est aujourd'hui qu'il faut se lever et veiller - c'est aujourd'hui, chaque jour, que ce gouvernement franchit les limites.Hubert Champrun Monde & vie
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Répression en vue pour le pays réel
Face au retour du pays réel, le pouvoir opte pour la stratégie de la tension
Plus les semaines passent, plus la ligne de fracture se précise : d’un côté le pays réel ; entendons, la France enracinée ; et de l’autre, le Régime, qui regroupe toutes les institutions privées et publiques cherchant à imposer au peuple les différents avatars du mondialisme.
La résurrection du pays réel est pour le Système un objet politique non identifié et imprévu. Avec effarement, il découvre que les effets de la servitude cérébrale dans laquelle il avait plongé la France s’estompent petit à petit. Cela a pris du temps, mais de fait, chaque jour qui passe voit des Français se débrancher de la matrice mondialiste. Chaque jour qui passe apporte son lot d’estocades supplémentaires dans les omoplates du libéralisme-libertaire et du politiquement correct.
Le basculement des consciences est très lent, certes, mais il est enclenché, et cela suffit à faire paniquer le Régime. Dès lors, les domestiques de l’oligarchie financière qui nous dirigent doivent avoir recours à une autre arme que la servitude cérébrale. Cette arme est la stratégie de la tension, soit la stratégie qui consiste à mettre en place une atmosphère de violence et d’insécurité pour neutraliser le pays réel par la peur et prolonger de la sorte la domination mondialiste sur la France.
La République répudie ses propres principes
Pour contrer la pression exercée par le pays réel sur le Système, le gouvernement a décidé de s’attaquer à nos libertés publiques, malgré la protection constitutionnelle dont jouissent certaines d’entre elles. Pour n’en citer que quelques-unes, relevons les violations de la liberté de réunion (charges des CRS sur les manifestants aux Invalides), du droit à la sûreté (violences policières, arrestation abusives), du droit à un procès équitable, de la présomption d’innocence (condamnation médiatique du jeune Esteban) et de la liberté d’association (procédure de dissolution arbitraire).
La liste de libertés attaquées est encore longue, si bien que le seul véritable acquis politique de notre modernité, l’Etat de droit, a fortement reculé ces dernières semaines et cela en toute logique : ce n’est que sous perfusion d’un surcroît de répression que la domination mondialiste se maintiendra à la tête de la France.
Un crescendo répressif ?
Ce gouvernement de faux durs - qui ne touche ni aux racailles d’en haut, ni aux racailles d’en bas - paraît être prêt à tout pour enrayer le retour du pays réel. Dès lors, la brutalité d’Etat déployée ce printemps peut laisser craindre un crescendo répressif. Ce scénario toutefois, ne se produira vraisemblablement pas avant le printemps 2014. Un solide garde-fou est là pour nous le garantir : les élections municipales et européennes.
Le gouvernement n’est pas encore au fond du trou en termes de popularité, mais il s’y rapproche. Prisonnier du droit européen, il ne peut structurellement pas améliorer la situation économique de la France. Laissant l’économie parallèle prospérer, il s’autoligote en matière de lutte contre l’insécurité. Inéluctablement, le PS va devoir porter ce bilan lors des élections et la facture risque d’être très salée. Cette situation n’a pas pu échapper aux notables de la rue de Solférino. Appuyer sur l’accélérateur répressif conduirait à un véritable hara-kiri électoral. Un, parce que l’électorat centriste capté suite aux maladresses de Sarkozy prendrait ses distances avec la bobocratie. Deux, parce que la base électorale de la gogôche elle-même finirait par être effrayée.
Personne ne doit s’illusionner : la diffamation, la calomnie, les insultes, la diabolisation, les arrestations arbitraires, les coups de matraques et le gazage gratuit seront à nouveau employés par le Régime. Mais le gouvernement ne pourra pas passer à un stade supérieur de répression…du moins pas avant le printemps 2014.
La banquise du Régime craquèle
Une fenêtre de tir s’est ouverte pour au moins une année. Le pays réel devra en profiter pour accentuer sa pression sur le Système. Contrairement à ce que certains commentateurs du Régime prêchaient haut et fort, la mobilisation du pays réel n’a pas faibli suite à l’adoption de la loi Taubira. Ceux qui d’ailleurs ont cru une seule seconde que le pays réel baisserait les bras après le vote de celle-ci, témoignent d’une profonde incompréhension du choc sismique qui balaye la France. Si le pays réel s’est levé, ce n’est pas uniquement pour éviter que la France ne se ridiculise en instituant le mariage gay. Le pays réel s’est levé parce que pour tout Français enraciné, l’air est proprement irrespirable. Et le vote de la loi, loin de purifier notre air, l’a au contraire pollué d’avantage. Le pays réel ne cessera pas la lutte tant qu’il ne pourra pas mieux respirer. Que les Français l’aient déjà compris ou non, cette bulle d’oxygène que nous attendons tous, ne s’offrira pas à nous tant que le Système actuel sera en place.
C’est par nos actes quotidiens, même les plus simples, multipliés par plusieurs millions, que la banquise du Régime, qui craquèle déjà, s’effondrera définitivement.
Face à la stratégie de la tension, ultime va-tout du gouvernement, le pays réel ne doit obéir qu’à un seul mot d’ordre : ne pas fléchir.
Adrien Abauzit
(Retrouvez cet article sur le site et le dernier numéro de l'Action Française)
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Oui, les murs de Jéricho finiront par tomber, par Robert GARCIA
Je vois tous ces rassemblements, ces groupements, ces associations, ces journaux du net. Que font-ils ?... Ils tournent autour du château fort de l'oligarchie. Cette résidence de luxe qui se veut inexpugnable derrière les fortifications électorales érigées par une oligarchie dévoyant la Démocratie Représentative.Oui, il y a une caste métissée droite-gauche, idéologiquement Bobo, qui tout doucement depuis le départ du seul Président de la République " au-dessus des Partis", détricotent le fonctionnement de la Vème République, la ramenant au fonctionnement de la IVème République qui a mené, elle, en 1958 la France au bord de la guerre civile.Oui, il y a une partie de l'oligarchie qui en son temps à détruit la notion de Nation née de 1789.Oui, il y a une partie de l'oligarchie qui a grand ouvert les portes à l'envahissement par des populations inadaptables.Oui, il y a une partie de l'oligarchie qui a utilisé les taxes abusives sur les Français pour nourrir les chômeurs étrangers incités à venir en France.Oui, il y a une partie de l'oligarchie qui à l'heure actuelle a détruit la notion ancestrale du mariage en dévoyant sa définition.Oui, il y a une partie de l'oligarchie qui à l'heure actuelle, à la façon de Goebbels claironne haut et fort les mensonges les plus gros pour qu'ils frappent l'opinion, et passent de ce fait plus facilement.Oui, il y a une partie de l'oligarchie qui à l'heure actuelle viole la loi d'équilibre entre Confessions et République en contournant impunément la loi de 1905.Oui, il y a une partie de l'oligarchie qui à l'heure actuelle veut promouvoir l'ambiguïté sexuelle en appliquant la pernicieuse théorie du genre d'une façon digne des méthodes totalitaires et ce dès la maternelle.Alors que font les Français lucides éparpillés dans ces associations et journaux contestataires... ils tournent autour de château fort... en ordre dispersé.Nous savons bien que les murs de Jéricho sont tombés car les assiégeants marchaient " en cadence".La Raison nous impose donc de « marcher en cadence » dans un collectif qui pourrait se nommer par exemple : La Fédération des Français Lucides, ou tout autre intitulé apolitique. Chaque association garderait son identité, son autonomie, mais accepterait une série d'actions concertées, un exemple récent nous en fut donné.Qui se lèvera et acceptera la charge, la responsabilité, tel un De Gaulle résistant ?Mais il faut que ce collectif mettent en place le remède définitif aux dévoiements inhérents aux parlementaires professionnels, vous savez ceux que nous payons pour nous représenter disent ils.Le remède ?... Condorcet l'avait théorisé en 1793 : le référendum à l'initiative des citoyens. La Montagne l'avait adopté, les Jacobins, future oligarchie remplaçant l’Aristocratie l'ont étouffé.Mais... les Suisses, les Allemands, les Italiens, les citoyens de 26 états des USA l'ont adopté pour apaiser les tensions entre citoyens et oligarchie, la Croatie même vient de l'employer.Alors pourquoi pas les Français? Seraient-ils trop bêtes aux yeux de l'oligarchie ? Non. Mais ils doivent se lever et secouer le joug de plus en plus pesant, cynique, injuste de cette oligarchie complice droite-gauche.Un premier geste collectif est de signer une pétition de cinq millions de Français lucides. Pour commencer à agir consultez le site :Signez, faites signer la pétition en cours et les murs de notre démocratie représentative dévoyée commenceront à trembler.PUIS… Une démocratie moderne d'essence représentative et directe sera mise en place avec la participation de la société civile et des représentants dignes du mandat qui leur sera confié sous l'œil des Français Lucides.Robert GarciaPorte-parole du Cercle des Citoyens Français -
Chronique de la dictature : l’Espérance remplacera la Marseillaise
De Liberté politique :"Pour bien comprendre le glissement vers une dictature, il faut saisir les mécanismes intellectuels et psychologiques de ses idéologues. L’empire de la loi est une faiblesse. L’analyse relève de la psychiatrie.LA LEGITIMITE du pouvoir de quelqu’un dont l’horizon de la conscience est le légal devient vite l’absolu. D’où la volonté toujours accrue de s’emparer de toutes les structures qui définissent le droit. La responsabilité personnelle du jugement est comme obérée par l’idolatrisation collective de la loi.On comprend très bien l’implacabilité de celle-ci dans les régimes antiques et notamment l’extrême violence envers les chrétiens lorsque ceux-ci contestèrent l’absolutisme du droit au nom de la raison, rappelant par-là la dignité supérieure et le caractère inviolable de la personne. A contrario, la cohérence totalitaire a trouvé dans la sacralisation du droit son statut religieux. Celui-ci, soumis à la politique devenue elle-même sacrée et donc à ce titre indiscutable, sous peine de blasphème, a fait de l’empereur un dieu.On prend conscience alors du côté radicalement subversif de la religion chrétienne. Elle dresse la personne humaine au-dessus de tout pouvoir en raison de sa ressemblance avec le Créateur.Aujourd’hui, la dictature, au sens romain du terme, ne s’impose guère différemment. Les ministres, notamment celui de l’Éducation nationale, veulent détruire l’Église catholique en y substituant une religion républicaine qui, par définition, veut imposer sans limite l’emprise de l’État sur l’homme dès sa naissance. Il s’agit pour le ministre de l’instruction publique « d’arracher l’enfant à tout conditionnement culturel et familial ». Il dénie aux parents une autorité qui soit supérieure à celle de l’État.CésarismeLa confusion socialiste entre le fait légal et le fait religieux justifie la répression pour délit d’opinion (cf. l’affaire Vanneste d’abord et plus grave ensuite, l’affaire Nicolas Buss). Ce glissement vers le césarisme renvoie à la confusion des genres des républiques islamiques. La politique mêlée étroitement au religieux (qu’il soit musulman ou laïque) avère exactement la pathologie que dénonce très vigoureusement Jésus lorsqu’il sépare de façon tranchée ce qui est de la responsabilité de César de celle de Dieu.En France la personne ou les minorités qui se sont emparés des pouvoirs ont la certitude d’être les garants du bien. L’avortement est une libération, le mariage gay la reconnaissance d’une égale dignité, l’adoption des enfants par les homosexuels une justice, la privatisation des mœurs unprogrès. Ils sont les seuls à définir la nature de la vertu, à distinguer le bien du mal. Plus ils sont contestés, plus ils sont persuadés que la critique du légal appartient à la sphère du Mauvais.Tout contestataire personnifie le mal, d’où la nécessité de détruire sa réputation, sa liberté. Il faut le présenter comme odieux et infréquentable. Une religion sans transcendance, telle que la définit le théoricien Peillon, appelle très vite à passer sous le contrôle du légal. Mais en arrêtant ce qu’il est licite de croire, le Légal amorce une logique de divinisation du pouvoir. Ainsi a été le monde antique, ainsi est la laïcité française devenue auto-transcendante, ainsi fonctionne l’islamisme.Il suffit de lire les déclarations tout à fait extraordinaires du ministre de l’Éducation qui ne craint ps la contradiction en considérant que sa lutte pour « écraser » l’Église est d’ordre religieux.Il faut se méfier de tous les théoriciens qui conceptualisent leur vision du monde car ils sont sincères et ils n’ont d’autre obsession que de la mettre en pratique. De Mein Kampf au Petit Livre rouge et jusqu’aux déclarations ubuesques d’un Pol Pot, tous les idéologues totalitaires ont tenu à définir leur vision du monde ; on sait où débouche la volonté de recréer « un homme nouveau » formaté par le pouvoir.Le message d’AntigoneLa leçon de Sophocle est pour notre société revenue aux époques païennes d’une exemplarité pertinente. Petit rappel pour ceux qui n’ont pas lu la pièce. À Thèbes, Créon, roi, a institué une loimanquant de sagesse selon l’avis du Coryphée : interdire de célébrer les funérailles de Polynice. La soeur du défunt, Antigone, considère que les exigences morales et religieuses demeurent supérieures aux lois. Elle veut braver l’interdit. Les vieillards, eux, entérinent l’exigence du pouvoir par intérêt, par gâtisme ou par cynisme. Ismène, la sœur d’Antigone et de Polynice, renonce au devoir religieux : « Je n’ai rien à gagner à affronter la Force devant laquelle je cède… » Tout est en place" (suite). -
Les 15.000 euros que la République n'a pas voulu donner...
J’évoquais il y a quelques jours la difficulté que rencontrait l’équipe de France des sans-abri à trouver les 15.000 euros manquants pour pouvoir se rendre à Poznan pour la coupe du monde de balle-au-pied des défavorisés : alors que tout semblait perdu, c’est l’équipe professionnelle de balle-au-pied de Monaco qui a « comblé le trou », comme le signale RTL.
Cette histoire est néanmoins tristement révélatrice : ainsi, la République française, qui s’enorgueillit d’avoir un ministère des sports, a refusé de verser 15.000 euros à cette équipe de sans-abri alors même que ce même ministère couvre de ses largesses des événements sportifs déjà largement sponsorisés par de grands groupes financiers français ou, de plus en plus, étrangers ! Ainsi, la République, qui nous accable de ses grands discours moralisateurs, n’a pas déboursé la moindre aide pour des gens qui en avaient vraiment besoin et, ne l’oublions pas, pour une équipe qui a charge de représenter les couleurs tricolores dans cette compétition accueillant désormais une cinquantaine d’équipes du monde entier… Quelle honte ! Quelle tristesse !
Certains me diront que j’accorde trop d’importance à un événement « mineur » : mais non, il n’est pas mineur ! Cette coupe du monde de balle-au-pied des sans-abri n’est pas anodine, en particulier pour ceux qui y participent, et elle a le mérite de rendre un peu de dignité et de fierté à des personnes trop souvent marginalisées dans notre société. C’est aussi l’occasion pour certains de retrouver une place honorable dans la Cité, motivés par cette compétition qui se veut aussi acte de solidarité ! Plus de 70 % des sans-abri qui tapent dans la balle à cette occasion sortent de leur situation de précarité ensuite : est-ce négligeable, en ces temps de sinistrose et de désespérance sociale ?
Que le généreux donateur des 15.000 euros soit une équipe qui a la particularité d’être celle d’une principauté souveraine est aussi une sorte de pied de nez à une République française qui n’a pas rempli ses devoirs d’Etat à l’égard d’une équipe sportive française ! Cela n’était pourtant pas grand-chose, 15.000 euros ! Quand on pense que c’est cette même République qui, en d’autres temps, versait des centaines de millions d’euros pour M. Bernard Tapie lors d’un arbitrage controversé ou que le moindre déplacement de l’actuelle ministre de la jeunesse et des sports dépasse allègrement cette somme de 15.000 euros, on ne peut que se dire que, finalement, il y a bien quelque chose de pourri en cette République d’Absurdie…