Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 775

  • Marché du halal : connaître les faits pour ne pas subir

    « Etats généraux du respect du consommateur et du bien-être animal ». A Paris, 25 mai 2013

    A quelques jours des « Etats généraux du respect du consommateur et du bien-être animal », qui se tiendront à Paris le 25 mai prochain (renseignements sur le site http://vigilancehallal.com/), les chiffres du marché halal, la stratégie des marques et les perspectives sont analysés par J.H. d’Avirac, expert en marketing.
    Soigneusement écartée par les médias officiels (prétendument laïcs) depuis la présidentielle, la problématique du halal, de la non-information du consommateur, du défaut de traçabilité sur les abattages rituels, de la souffrance animale, demeure et s’amplifie même par le caractère particulièrement juteux de ce segment de marché en très forte croissance.
    Connaître les faits pour ne pas subir.
    J.H. d’Avirac fait le point pour Polémia


    Les chiffres du marché

    Le marché mondial du halal représente 450 milliards d’euros et concerne 1,6 milliard de consommateurs potentiels. Sa croissance annuelle est de 10%.

    La France est le marché le plus porteur en Europe, avec plus de 7 millions de consommateurs potentiels.

    Le marché français du halal est estimé aujourd’hui à 7 milliardsd’euros (soit plus de deux fois le marché des produits bio). Il progressede plus de 10% (sans équivalent dans l’industrie agro-alimentaire).

    49% des musulmans déclarent consommer de plus en plus de produits halal : la dynamique du marché français est donc liée à l’effet conjoint de l’augmentation du nombre d’acheteurs et de la progression de la quantité achetée par acheteur.

    Chaque année, 1,1 milliard d’animaux sont abattus en France. Pour la seule région Ile-de-France, sur 5 abattoirs, un seul (spécialisé dans la viande de porc) n’abat pas les cheptels de façon rituelle. La certification halal génère un coût plus ou moins répercuté au consommateur final de 10 à 15 cts par kilo de viande.

    La stratégie des marques

    Les grandes marques nationales et internationales s’intéressent massivement à ce marché à forte croissance : DUC, FLEURY MICHON, HERTA, KNORR, LABEYRIE, LIEBIG, MAGGI…

    Des marques « dédiées » souvent générées par les grands groupes, qui protègent ainsi leurs marques-phares de toute polémique : DOUNIA, ISLA DELICE, ISLA MONDIAL, MEDINA, SAABA, JUMBO, ZAKIA (Panzani), REGHALAL (LDC), NURDAN (Pierre Martinet)…

    Des marques de distributeurs en progression : WASSILA de Casino (2009), CARREFOUR (2011). AUCHAN et LECLERC réfléchissent à des approches similaires.

    Des investissements publicitaires en grands médias à l’image des grandes marques agro-alimentaires (cf. campagne Isla Delice).

    Depuis le 1er septembre 2010, l’entreprise de fast-food Quick, dont l’Etat est actionnaire majoritaire via la Caisse des dépôts et consignations, a décidé de pérenniser l’offre exclusive de produits à base de viande halal dans 14 restaurants tests.

    Le marché est dynamisé par l’innovation en matière d’offre produits (plats cuisinés, snacking), par la diffusion en GMS (grandes et moyennes surfaces) et par le développement des circuits spécialisés (HAL SHOP, BAKER MARKET, « Au Pays »).

    Les GMS et les marques sont particulièrement attentives à un point-clé : 80% des ventes sont réalisées par de petits bouchers. Le marché de la viande halal est donc un marché à forte croissance « transférable » à moyen terme, grâce notamment à d’importants moyens marketing.

    Perspectives

    Depuis la vache folle, 70% des Français se déclarent sensibilisés ou très sensibilisés aux risques alimentaires et aux questions de traçabilité…

    Deux conséquences :

    • Une majorité de Français souhaite savoir si elle mange halal ou non (72% des Français désapprouvent la dérogation permettant de ne pas étourdir les animaux avant abattage) ;
    • Attente en matière de certification, y compris chez les consommateurs de halal.

    Pour 66% des Français, il revient à l’Etat de veiller à la sécurité et à la traçabilité des produits alimentaires.

    Toutes les études marketing agro-alimentaires recommandent aujourd’hui de profiter de la « manne halal », en recherchant l’harmonisation des certifications et la mise en place d’un mix-marketing adapté, avec notamment de plus fortes dépenses publicitaires.

    Halal Expo, Salon européen annuel dédié, qui se tient à Paris, regroupe 7.100 visiteurs professionnels, mobilisés pour faire croître la catégorie sur tous les marchés et tous les circuits.

    Les récentes études d’opinion publiées en ce début d’année sur les craintes que suscite l’islamisation de la société française chez l’immense majorité de nos concitoyens invitent les industriels à modérer (momentanément ?) leurs ardeurs commerciales.

    Dans ce contexte on ne peut que s’étonner de l’absence totale de bruit sur cette question volontairement congelée depuis le Salon de l’Agriculture de 2012 où les « professionnels », tétanisés par la polémique, avaient promis de clarifier la situation… Il est vrai que le cheval roumain est passé par là et, avant lui, quelques millions d’électeurs-moutons, les beaux fromages de Hollande et ses dindons de la farce. La basse-cour médiatique en oubliera ses convictions laïques, la cruauté du rituel, la taxe religieuse qui est imposée à tous. Il nous faut donc réveiller les « camarades » et leur rappeler les mots de Paracelse : « Ce qui est une nourriture pour l’un est un poison pour l’autre »… tout particulièrement lorsqu’une pratique s’attaque aux fondements mêmes de notre civilisation.
    J.H. d’Avirac http://www.polemia.com

    14/05/2013

     (Sources : Etudes Eurostaf 2011, Ubifrance, Credoc 2011, Halal Expo, IFOP 2010, Le Figaro, Xerfi 2009, Solis 2009).

    Inscription aux Etats généraux : « voir 25 mai Réunion de vigilance halal à Paris »

    Il faut s’inscrire obligatoirement :

  • Vouloir c’est pouvoir !

    par Pieter Kerstens

    La seconde moitié du XXe sicle a vu s’instaurer en Europe occidentale une mainmise des États dans la plupart des secteurs économiques.

    Nos corporations n’ont pas échappé à ce phénomène et les moteurs de nos professions, la Créativité et la Technologie, ont été grippés ces vingt dernières années par des décisions administratives plus extravagantes les unes que les autres. Il est vrai que l’Administration perd de plus en plus le contact avec la réalité économique tout en croyant détenir la Vérité…

    Ces dernières années nous avons même assisté à la culpabilisation de nos activités « dévoreuse d’énergie », en parallèle avec la publicité et les notions de profit, clouées au pilori par une opinion publique malade d’informations.

    Il n’est pas encore trop tard pour réagir et dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Cela signifie que nous devons abandonner notre climat pessimiste et fixer notre regard devant nous en reconnaissant nos torts et en retroussant nos manches, quels que soit le milieu auquel nous appartenons.

    Notre profession (fabricants et installateurs d’enseignes lumineuses) essentiellement artisanale, à quelques exceptions près, s’accommode mal des théories sur la croissance douce, la diminution de la durée du temps de travail ou la civilisation des loisirs.  Tout cela coûte cher, et je m’aperçois aujourd’hui que pour répondre aux critères du progrès social il faut beaucoup d’argent.  Cet argent il faut le gagner avec un effort de travail.  Cela exige une croissance aussi forte que possible.  Le laisser-aller auquel nous assistons dans notre secteur depuis dix ans ne peut nous conduire qu’à une décadence, et à la fermeture inéluctable de nos entreprises car peu d’hommes de bonne volonté seront désireux de reprendre le flambeau.  En effet, soumis à des contraintes administratives, sociales et économiques de plus en plus restrictives, l’expansion de notre activité sera limitée, et peu nombreux seront les créateurs de sociétés.

    Il m’a été rétorqué que cela était le sens de l’Histoire, et qu’il ne servait à rien de se battre contre les moulins à vent.

    Très bien !  Alors puisque nous assistons à une fin de civilisation et qu’il est bon ton de contester en permanence tout et n’importe quoi, mettons notre avenir et celui de nos entreprise entre les mains de l’État Providence qui pourvoira à notre existence !

    Malheureusement, l’expérience prouve qu’il n’en est rien et que les longues années de travail intense, avec les déceptions et les joies, qui ont abouti à la réelle existence de nos sociétés seront balayées par le diktat d’une quelconque Administration.

    Nous nous trouvons donc devant cette alternative : oser prendre des risques et être réellement un entrepreneur (c’est-à-dire un chef d’entreprise qui supporte un « risque calculé ») ou bien … disparaître.

    (Article paru en mars 1980 dans la revue Enseignes et Éclairage. 33 ans plus tard, rien n’a changé sous le soleil, mais la moitié des entreprises a disparu et l’État Providence est en faillite !)

    http://francephi.com

  • Nicolas Doze : La FED songerait à débrancher prochainement

    Le 17 mai, Nicolas Doze est revenu sur les propos du patron de la FED de San Francisco qui envisage de “débrancher plus tôt que prévu”, sur BFM Business.

    Les américains sont dans une phase où l’on va faire une exit strategy. C’est compliqué parce que l’on ne maîtrise pas tout. En 1994 Greenspan décide de débrancher. 25 points de base de hausse de taux. Et tout à coup les taux américains et les taux longs commencent à repartir vers le haut et l’on se dirige vers une forme de Krach obligataire.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Revue de presse économique de Pierre Jovanovic (15/05/2013)

    Émission diffusée sur Radio Ici et Maintenant le 15 mai 2013


  • Hollande va offrir 280 millions d'euros au Mali‏

    Et en plus, ça le fait rire !...
    Une centaine de pays et d'organisations viennent de participer, à Bruxelles, à une conférence destinée à financer le plan de relance du Mali. L’aide qualifiée de « nécessaire » par les participants est estimée à 2 milliards d’euros.
    Il a été convenu entre gens « du même milieu » que l'UE donnera 520 millions d'euros. Hollande, toujours large avec l’argent des autres, prévoit d’offrir 280 millions. En regard des restrictions imposées aux Français par l’incompétence de la nomenklatura socialiste, cela s’appelle « se foutre du monde » !
    François Hollande, au côté du Président de la Commission Européenne Jose Manuel Barroso, a promis une aide financière pour la relance du Mali.
    Près de deux milliards d'euros pour le Mali. La communauté internationale s'est engagée ce mercredi à réunir cette somme lors de la conférence Ensemble pour le renouveau du Mali à Bruxelles. En vue de cette réunion, Bamako estimait le coût de son Plan pour la relance durable à 4,34 milliards d'euros. 
    François Hollande a promis une aide de 280 millions d'euros. En amont de la réunion, l'Union Européenne avait annoncé un don de 520 millions d'euros. La Banque Mondiale et la Banque islamique devraient mettre respectivement 250 et 130 millions d'euros. Le FMI, l'Organisation de la coopération islamique et d'autres grands pays ont également promis leur aide. 
    Douze priorités pour le Mali
    La préparation de cette conférence comprenait un plan avec 12 priorités, qui conditionnent le déblocage des sommes, parmi lesquelles figurent le maintien de la paix et l'organisation d'élections. Les autorités maliennes, soutenues notamment par la France, espèrent les mettre en place le 28 juillet. 
    L'argent, débloqué pour 2013 et 2014, sera également destiné à des programmes d'éducation, de santé, ou encore des projets de loi anti-corruption. 
    La France va lancer un dispositif, avec un site internet, afin de garantir l'efficacité de son aide et d'éviter le détournement ou la mauvaise utilisation des fonds. "Si un projet ne se réalise pas ou est en retard, les gens pourront prévenir par téléphone ou SMS, via une hotline, de ce qui n'a pas encore été fait", a expliqué le ministre au Développement, Pascal Canfin.
    De leur côté, les dirigeants maliens ont promis que l'aide serait bien utilisée. Ah bon ?...¢

    Avec l’Express (posté par Marino) http://www.francepresseinfos.com/

  • Banquiers : ils avaient promis de changer

    Il y a 5 ans, le monde était secoué par une crise financière sans précédent. La promesse alors : une finance plus morale, des banquiers plus transparents et un consommateur mieux protégé.

  • “Aligner les salaires français sur ceux du Bangladesh” : le scénario du pire

    Par Paul Jorion

    Parler de “réformes structurelles de compétitivité”, c’est accepter le principe d’un moins-disant salarial au plan international : c’est admettre qu’il existe un pays où le niveau du salaire de subsistance est le plus bas, et que ce salaire de subsistance du travailleur le plus misérable de la planète doit jouer le rôle d’un “attracteur” pour l’ensemble des salaires à la surface du globe.

    Le salaire moyen au Bangladesh étant aujourd’hui cinq fois plus faible qu’en Chine, j’ai choisi de traduire dans mes conférences l’expression obscure “réformes structurelles de compétitivité” par “aligner les salaires français sur ceux du Bangladesh”, une phrase dont la signification est identique, mais présente l’avantage d’être comprise aisément par tous mes auditeurs.

    En utilisant cette expression polémique, je ne pensais cependant pas qu’une actualité tragique en ferait à ce point résonner la pertinence.

    Le 24 avril, l’effondrement à Savar, un faubourg de Dacca (Bangladesh), du Rana Plaza, un immeuble de huit étages rassemblant un grand nombre d’ateliers de confection aux conditions de travail dickensiennes, a causé la mort de plus de mille personnes, des femmes essentiellement.

    A la vue d’étiquettes de marques familières mêlées aux corps sans vie au milieu des gravats, l’indignation est à son comble. La presse financière internationale n’est pas en reste : à de telles situations où des ouvrières et des ouvriers sont renvoyés dans des locaux en voie d’effondrement et aux issues de secours bloquées par une “police industrielle”, elle connaît la réponse. Son nom, affirme le Financial Times, c’est la syndicalisation, qui permet aux travailleurs de faire valoir leurs droits.

    HAVRES FISCAUX

    Tout occupés à échapper à l’enfer du monde rural pour découvrir la paix relative des ateliers urbains (migration qui en vingt ans a fait baisser la pauvreté de moitié), les Bangladais auraient négligé la protection qu’offrent les syndicats. Sans doute, mais peut-être ont-ils en mémoire le syndicaliste Aminul Islam, dont le cadavre portant les marques de sévices fut retrouvé l’année dernière abandonné sur une autoroute.

    La révélation spectaculaire des conditions dans lesquelles est produit dans le tiers-monde notre low cost occidental modifiera-t-elle la philosophie de nos dirigeants ? Il en faudrait certainement plus, car nous vivons dans un monde où, si les individus sont encore ancrés dans une logique territoriale, les entreprises ont cessé de l’être depuis plus d’un siècle.

    Par le biais de l’instrument juridique qu’est le “trust” anglo-saxon, les individus les plus fortunés, grâce à des montages fondés sur l’anonymat qu’autorisent les havres fiscaux, ont le moyen d’accéder à titre personnel au pouvoir dont disposent les transnationales : pouvoir économique, mais aussi pouvoir politique en raison du poids que l’argent permet d’exercer sur le mécanisme démocratique.

    Dans le cadre actuel, la logique du moins-disant salarial est l’un des principes de base de l’économie de marché, à preuve l’indifférence des populations à l’annonce de ces “réformes structurelles de compétitivité”.

    L’horreur de Rana Plaza restera-t-elle sans conséquences ? Rien n’est moins sûr cependant, car c’est la philosophie du “moins-disant” sous toutes ses formes qui se retrouve aujourd’hui sur la défensive, depuis que l’affaire Cahuzac a mis sur la sellette le moins-disant juridique et fiscal des havres fiscaux, et que l’inviolabilité qui faisait leur force s’est vue compromise dans la résolution de l’affaire de Chypre.

    Si en effet les sommes déposées sur un compte dans un havre fiscal ont cessé d’y être en sécurité, c’est l’édifice entier qui s’effondre.

    TALON D’ACHILLE

    Et c’est là que se situe le talon d’Achille du moins-disant salarial : dans le fait que les opinions publiques sont désormais en rébellion ouverte contre la philosophie du moins-disant dans toutes ses manifestations.

    Ce ne sont pas les dirigeants eux-mêmes qui ont mis le holà, mais la réprobation générale les a obligés d’installer des coupe-feu dans l’urgence pour contenir la vague d’indignation. Qu’on pense à la promptitude de la réponse, même si ce n’était pas une transparence voyeuriste que réclamait de la classe politique, l’opinion, mais, bien plus banalement, des gages d’honnêteté.

    Le moins-disant juridique et fiscal a atteint le seuil de l’intolérable, parce qu’il instaure en régime idéal la piraterie que les grosses entreprises – transnationales de fait – exercent sur l’économie mondiale : prédation par elles des entreprises plus petites, quant à elles confinées de par leur taille sur le territoire national et contribuant seules par le versement de l’impôt aux frais de maintien de l’ordre commercial, ordre dont les transnationales bénéficient sinon gratuitement, du moins avec un rabais considérable.

    Ces transnationales n’en voient pas moins le contribuable voler à leur secours en période de vaches maigres, pour régler non seulement leurs pertes économiques réelles, mais également leurs paris spéculatifs perdus, illustration tragique du principe de “privatisation des profits, socialisation des pertes”.

    Le moins-disant salarial des “réformes structurelles de compétitivité” relève de la même logique exactement que le moins-disant fiscal : il s’agit là aussi, par la baisse des salaires, de maximiser la part de la richesse créée, qui passera en dividendes et en bonus extravagants que les dirigeants des plus grosses entreprises s’octroient à eux-mêmes.

    Le Monde  http://fortune.fdesouche.com

  • France : entrée en récession et baisse historique du pouvoir d’achat

    L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) a annoncé dans la journée que la France est entrée en récession, autrement dit que son Produit Intérieur Brut (PIB) a baissé pendant deux trimestres consécutifs. Celui-ci a en effet reculé de 0,2 % au quatrième trimestre, 2012 comme au premier trimestre de cette année.

    Pour l’ensemble de l’année 2012, la croissance a été nulle. Cette stagnation s’explique par la baisse de la consommation des ménages, - 0,4 %, « deuxième baisse depuis l’après-guerre après celle de 1993 », précise l’INSEE, mais aussi par le recul des exportations, qui s’est d’ailleurs accentué au premier trimestre 2013.

    L’Institut a d’autre part révélé que la perte du pouvoir d’achat des ménages en 2012 a été nettement plus forte que les 0,4 % qu’il avait initialement annoncés en mars. Le recul a en effet été de 0,9 %. Il faut remonter à 1984 pour trouver une baisse plus importante (- 1,1 %).

    Pour l’INSEE, ce sont les mesures prises par le gouvernement pour tenter de diminuer le déficit public, et de satisfaire ainsi aux exigences de l’Union Européenne, qui explique cette baisse historique du pouvoir d’achat. De fait, ce déficit est passé de 5,3 % en 2011 à 4,8 % en 2012. Ce qui n’a pas empêché la dette publique de continuer à augmenter l’année dernière. Elle équivalait alors à 90,2 % du PIB, soit 1 833,8 milliards d’euros, contre 85,8 % un an auparavant.

    http://www.voxnr.com

  • Esclavage : Repentances, exigences et Black mic-mac

    Une chronique de Claude Lorne -

     

    Il fallait s’y attendre : instituée par Jacques Chirac en 2006, la « Journée de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » a, cette année, donné lieu au déluge de repentances et de mensonges par omission de la part du pouvoir, et d’exigences ahurissantes de la part des « victimes ».

     

    Motus sur la traite arabo-africaine, les chrétiens razziés et l’esclavage moderne

    Le 12 mai, après ses deux prédécesseurs, François Hollande a battu sa coulpe – sur la poitrine des Français dont la quasi-totalité n’a en rien profité de la traite, au contraire des « dynasties bordelaises » (1), comme l’a rappelé le même jour Jean-Yves Le Gallou sur Polémia (2) – à l’occasion de ce nouveau « devoir de mémoire » pour ce qui a été qualifié de « crime contre l’humanité » dans la loi Taubira de 2005.

     

    Mais pas un mot, bien sûr, de la traite négrière arabo-africaine, sujet d’ailleurs désormais tabou dans nombre d’ « écoles de la République » sous la pression des élèves et des parents musulmans ; et encore moins des « captifs d’Allah » : plus d’un million de chrétiens razziés de la Dalmatie à l’Ecosse par les Barbaresques entre le XVe et le début du XIXe siècle (3). Silence total également sur l’esclavage moderne pratiqué en France même par des résidents, voire des naturalisés, originalres du Maghreb, du Moyen-Orient ou d’Afrique noire. Bien que plus de cent vingt procès soient actuellement pendants de ce chef devant la seule Cour d’appel de Paris, pas question d’ulcérer par un rappel inopportun « ceux qui sont chez eux chez nous », et moins encore les richissimes investisseurs du Golfe arabo-persique.

     

    De l’impudence du CRAN…

     

    En revanche, le CRAN, Conseil représentatif des associations noires de France calqué sur le CRIF, Conseil représentatif des institutions juives de France, a parlé ou plutôt gueulé pour deux. Son nouveau président, le Martiniquais Louis-Georges Tin, a ainsi annoncé en fanfare avoir « assigné en justice la Caisse des dépôts et consignations, la banque d’Etat qui a joué un rôle considérable dans l’esclavage » et s’est ainsi rendue « complice de crime contre l’humanité » en encaissant « des sommes équivalant à 21 milliards de dollars » entre 1825 et 1946 en échange de l’indépendance de Haïti qui aurait ainsi été frappée d’ « une double peine » car « cette rançon a précipité Haïti dans une spirale infernale d’instabilité et de misère ».

     

    En conséquence de quoi la CDC, qui se serait également « enrichie grâce à l’exploitation colonialiste », est sommée « d’abonder à hauteur d’au moins 10 millions d’euros un fonds de dotation pour financer des recherches », sans parler du montant des « réparations », avec intérêts cumulés.

    L’agitateur Tin, par ailleurs militant homosexuel qui s’illustra dès l’Ecole normale supérieure en y créant l’association « Homonormalités » avant de diriger le Dictionnaire de l’homophobie (publié en 2003 aux Presses universitaires de France avec une préface de Bertrand Delanoë), n’oublie qu’une chose : la somme de 150 millions de francs-or que devait acquitter Port-au-Prince avait été fixée conjointement par le président haïtien Pétion et Charles X le 11 juillet 1825 en compensation de l’expropriation et de l’expulsion des colons français, consécutives à la déclaration unilatérale d’indépendance de l’île.

    Cette somme, d’ailleurs ramenée par Louis-Philippe en 1838 à 90 millions de francs, ne paraissait pas extravagante. Haïti n’était-elle pas à l’époque la colonie française la plus riche de toute l’Amérique grâce aux immenses profits résultant d’une industrie sucrière très dynamique et de celle de l’indigo ?

    … à l’hypocrisie de Christiane Taubira

    Mais qu’importent ces « points de détail de l’histoire » ? Le camarade Tin, qui a été à bonne école, celle de « l’industrie de l’Holocauste » (dénoncée par Norman Finkelstein dans le livre éponyme, paru en 2001 aux éditions de La Fabrique), tient à ses indemnisations léonines et, sous couvert de corriger le tir, sa copine Christiane Taubira a aussitôt apporté sa pierre à la stèle de la « mémoire » en préconisant une gigantesque réforme foncière.

    « Il faudrait envisager, sans ouvrir de guerre civile, des remembrements fonciers, des politiques foncières », expliquait le garde des Sceaux dans Le Journal du dimanche. « Il y a des choses à mettre en place sans expropriation, en expliquant très clairement quel est le sens d’une action publique qui consisterait à acheter des terres. En Guyane, l’Etat avait accaparé le foncier, donc là, c’est plus facile. Aux Antilles, c’est surtout les descendants des “maîtres” qui ont conservé les terres, donc cela reste plus délicat à mettre en œuvre. » Mais, ajoutait Mme le ministre en tablant sur la mauvaise conscience systématiquement instillée aux Français, « les temps sont mûrs pour faire cette politique intelligemment et de façon équitable… Cela fait dix ans que je le dis, je crois que c’est vraiment possible. »

    Les Antilles et la Guyane menacées de « haïtisation » ?

    En quelques décennies, du fait de la corruption, de l’impéritie, de l’incompétence et des rivalités sanglantes entre Noirs et Mulâtres, la si enviable prospérité de la « Perle des Antilles » ne fut plus qu’un souvenir et Haïti, indépendante depuis plus de deux siècles maintenant, est devenue l’un des Etats les plus pauvres du monde, ne subsistant, de manière végétative, que de l’aide internationale, des subventions des ONG et de l’argent envoyé au pays par des immigrés (au Canada, aux Etats-Unis et en France) dont l’exode est continu.

    Les « descendants d’esclaves » antillais et guyanais menacés par la redistribution des terres souhaitent-ils vraiment connaître ce glorieux destin ? Et la grande bourgeoise Taubira elle-même qui, dans sa déclaration de patrimoine, faisait état de propriétés en Guyane, est-elle prête à morceler ses terres pour les offrir aux plus pauvres ?

    Mais tout cela n’est que gesticulations même si, au final, celles-ci risquent de nous coûter très cher. Avec sa réforme foncière, le ministre de la Justice essaie de redorer son blason, bien terni en Guyane par sa défense du mariage gay auquel sont opposés presque tous ses compatriotes. Quant à Louis-Georges Tin, son coup d’éclat s’inscrit dans la sombre lutte qui se livre pour la direction du CRAN, entre ressortissants des Dom-Tom et Africains : un tel Black mic-mac (4) que Libération, caution antiraciste s’il en est, titrait le 6 mai sur « Le Cran à l’arrêt et à couteaux tirés ».

    Un front noir plutôt fissuré

    Dès l’annonce de l’assignation de la CDC, le pharmacien d’origine béninoise Patrick Lozès, ancien président du CRAN et aspirant à le redevenir, déplorait « cette dérive qui consiste à réduire la mémoire de l’esclavage à une transaction matérielle et à des considérations financières » et il condamnait solennellement « cette initiative intempestive » qui s’appelle « un rendez-vous manqué avec l’Histoire ». Et toc !

    Cette polémique constitue le nouvel épisode d’un feuilleton dont le clou avait été précédemment la tentative de Madeira Diallo, « militant historique de la cause noire, qui s’était proclamé publiquement président du CRAN » en lieu et place de Tin. Du coup, ce dernier avait, selon Libération, « qualifié la manipulation de “coup d’Etat” et immédiatement saisi en référé le Tribunal de grande instance de Paris », lequel a rendu fin avril un arrêté « faisant défense » à Madeira Diallo d’usurper la présidence sous peine d’une astreinte de 100 euros par infraction constatée.

    Pour M. Tin, le doute n’est pas permis : Diallo n’est que « l’homme de paille » de Lozès aujourd’hui menacé par une enquête de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) pour blanchiment et abus de confiance. Lui serait en effet reproché un détournement de subventions publiques, à concurrence de « 130.000 euros perçus entre janvier 2009 et août 2011 sur son compte », ainsi que des « virements de l’ordre de 240.000 euros versés sur le compte de sa société par World Children’s Fund » ; on se demande bien, d’ailleurs, quel était l’intérêt dans cette affaire de cette dernière organisation humanitaire internationale créée par  Joseph Lam, un Chinois originaire de Hong Kong, la protection de l’enfance malheureuse ne figurant pas dans les statuts du CRAN.

    Culpabiliser à tout prix les Français

    Ces sommes ont-elles été détournées pour financer la (très éphémère) campagne de Lozès à la présidentielle de 2012 sous l’appellation « Allez la France »-sic ? En tout cas, on sait qu’une partie importante a été versée en 2007 à la Sofres pour « un coûteux sondage, dans lequel 56% des Noirs de France assuraient subir des discriminations ».

    Voilà à quoi sert notre argent : à financer des opérations destinées à culpabiliser toujours plus les Français. Et tel est aussi l’objectif de Louis-Georges Tin : convaincre les descendants des « colonialistes français » qu’ils sont – et eux seuls – responsables et coupables de la faillite haïtienne et, d’une manière générale, de toutes les banqueroutes, disettes, guerres tribales et autres fléaux ravageant de manière endémique leurs anciennes possessions.

    Claude Lorne http://www.polemia.com
    16/05/2013

     Notes :

    (1) Titre d’une étude de Paul Butel parue en 1991 aux éditions Perrin. Parmi les fondateurs de dynastie : Jacques Adami, Alexandre Jacob, Jacob Azevedo, les frères Bethmann et Eschenauer, M. Hirschfeld, David et Moïse Gradis, la famille Journu-Kappelhoff, Edouard Kerstein, Jacob Mendès (ancêtre de Pierre Mendès-France), Edouard Weiss, etc.
    (2) « Descendants d’esclaves ou descendants de maîtres d’esclaves ? »
    (3) A quand une repentance pour les « captifs en Barbarie » ?
    Giles Milton,
    Captifs en Barbarie, Petite Bibliothèque Payot, 2008 :

    (4) Il ne faut voir aucun racisme dans cette expression : il s’agit du titre d’un film réalisé en 1986 par Thomas Gilou avec une kyrielle d’acteurs noirs dont Cheikh Doucouré, Sidi Lamine Diarra, Khoudia Seye.