
À la sortie du conseil d'administration, le directeur a été poursuivi et un enseignant visé par des crachats.
« Israël génocide, Sciences Po complice ». Ce 10 avril, la direction de l’Institut d’études politiques de Strasbourg a de nouveau dû appeler les forces de l’ordre en renfort afin d’évacuer les étudiants qui organisaient un blocus devant l’établissement. Sans violence, la police est parvenue à disperser la trentaine de militants et enseignants pro-palestiniens présents devant les portes de Sciences Po Strasbourg et à rouvrir le bâtiment. Ce quatrième épisode de blocage depuis la rentrée scolaire fait suite à la décision du conseil d’administration de l’école, réuni ce 8 avril, de maintenir son partenariat avec la Lauder School of Government de l’université Reichman, en Israël. Après des « débats de qualité », les élus ont en effet voté par bulletin secret (16 voix pour, 14 contre et 3 abstentions), contre l’avis du comité ad hoc, majoritairement pro-Palestine, mis en place en mars pour apaiser les tensions. Une « décision politique », selon les activistes d’extrême gauche qui accusent l’université de Strasbourg d’être « complice du génocide » en Israël.