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Une crèche pour la première fois à la Mairie du Luc en Provence (83)
Photo de la petite crèche installée pour la première fois dans le hall d’accueil de la Mairie FN du Luc en Provence :
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Combien de « radicalisés fichés S » opèrent dans des zones dangereuses pour notre sécurité ?
On a constaté que sur la plateforme de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, 57 agents assermentés soupçonnés de radicalisation s’étaient vus retirer leur habilitation. La direction d’Air France se refusait alors à tout commentaire.
Toutes les entreprises concernées, et même les syndicats, s’accordent à reconnaître que des « radicalisés fichés S » sont employés dans des zones jugées sensibles, aussi bien dans les aéroports de Paris et de toute la France mais également à la SNCF, à la RATP et dans bien d’autres services publics et privés. Ils opèrent dans des zones dangereuses pour notre sécurité. -
Piero San Giorgio et Vol West - Decembre 2015 1/3
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Piero San Giorgio et Vol West - Decembre 2015 2/3
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Piero San Giorgio et Vol West - Decembre 2015 3/3
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Selon un député turc, Daech se serait approvisionné en gaz sarin grace à la Turquie
Selon les confessions d'un parlementaire turc à RT, la Turquie aurait permis à l'Etat islamique en Syrie de se procurer les matériaux nécessaires à la fabrication de gaz sarin.«Des données vont dans ce sens», confie à RT Eren Erdem, principale figure de l'opposition en Turquie et membre du parti Républicain du Peuple (CHP). «Des matériaux bio chimiques sont importés de Turquie et sont assemblés dans les camps de Daech, autrefois connus en tant qu'Al Qaida Irak».Eren Erdem ne mâche pas ses mots. Selon lui, il y aurait même matière à croire qu'Ankara tenterait de dissimuler les preuves d'un tel traffic, car elle aurait refusé d'enquêter sur les voies d'approvisionnement turques utilisées pour fournir aux terroristes les ingrédients nécessaires à la fabrication de gaz sarin.Le gaz sarin est un agent chimique de qualité militaire, devenu tristement célèbre après avoir été utilisé dans l'attaque de la Ghouta et de plusieurs autres quartiers proches de Damas en 2013.S'adressant aux parlementaires jeudi dernier, Erdem a exhibé la copie de l'affaire pénale numéro 2013/120 ouverte par le bureau du procureur général de la ville d'Adana dans le sud de la Turquie.L’enquête exclusive de RT L'enquête a révélé que des citoyens turcs ont pris part à des négociations avec des représentants de l'Etat islamique concernant l'approvisionnement en gaz sarin. Se référant à des éléments de preuve citées dans l'affaire, Erdem a démontré que des conversations téléphoniques enregistrées prouvent que Hayyam Kasap, un militant d'Al-Qaida, a acquis du gaz sarin.«Les conversations téléphoniques ont révélé tous les détails concernant la façon dont le transfert allait être effectué» explique Erdem. «On savait comment il allait être préparé, du contenu des laboratoires jusqu'aux sources des matériaux. On savait les dates mais aussi quels camions allaient être utilisés. De A à Z, tout était discuté et enregistré, et malgré tout ça, les suspects ont été relâchés !» s'emporte Erdem.«Tout cela a été détecté» continue Erdem. Il y a même des conversations dans lesquelles on peu clairement entendre «ne vous inquiétez pas pour la frontière, on s'en charge», et nous nous assurons aussi que la bureaucratie suit».Se basant sur ces preuves, les autorités d'Adana ont conduit des perquisitions et arrêté 13 suspects. Mais une semaine plus tard, l'affaire était mystérieusement fermée et les suspects ont immédiatement traversé la frontière entre la Turquie et la Syrie poursuit Erdem. «Le transfert a eu lieu», se désole Erdem.«Et il a eu lieu parce que personne ne s'est interposé».Le gouvernement turc et l'Europe en ligne de mireMais le témoignage d'Erdem a RT ne se limite pas à ces accusations. Selon lui, certains éléments tendent à laisser penser que la Corporation Méchanique et Chimique industrielle turque pourrait être impliquée, ce qui sous entendrait que le gouvernement tenterait de dissimuler les preuves, grâce à l'implication du ministre de la Justice, Bekir Bozdag.«Quand j'ai lu l'acte d'accusation,j'ai vu très clairement que ces gens avaient des relations avec la Corporation Méchanique et Chimique industrielle turque et qu'ils n'ont aucun souci à se faire concernant le passage de la frontière. Par exemple, dans le cas des enregistrements des conversations de Hayyam Kasap, on l'entend faire mention du gaz sarin à plusieurs reprises et expliquer que les ateliers sont prêts pour la production ou encore que les matériaux sont disposés dans des camions supposés transporter des boissons Club Soda» s'insurge Erdem.Pour avoir soulevé ces points inquiétants et pour avoir confronté Bozdag, le parlementaire se dit désormais victime d'une chasse aux sorcières.Ses allégations font effectivement l'effet d'un pavé dans la mare : si elle était avérée, l'affaire Adana serait la preuve selon lui que l'Etat islamique est responsable de l'attaque de 2013, ce qui disculperait Bachar el Assad et montrerait que les Etats-Unis ont délibérément cherché à l'accuser afin de justifier une éventuelle intervention en Syrie.«On a toujours prétendu que l'attaque de la Ghouta était le fait de Damas», poursuit-il. «Or cette attaque a été perpétrée à seulement quelques jours de l'opération pour le gaz sarin en Turquie. Il est donc très probable que cette attaque ait été effectuée à partir de ces mêmes matériaux en provenance de Turquie. Et on a beau prétendre que c'est l'oeuvre de Damas, tout dans l'acte d'accusation prouve que c'est en réalité l'oeuvre de l'Etat islamique. Même les Nations Unies qui sont venues inspecter le site n'ont rien trouvé ! En revanche, avec l'acte d'accusation nous avons des preuves. Nous savons qui a utilisé le gaz sarin et notre gouvernement aussi est parfaitement au courant».L'Occident et l'Europe en particulier ne sont pas épargnés par le courroux d'Erdem.«Tous les matériaux de base viennent d'Europe. Les institutions européennes devraient se remettre en question concernant ces relations. Les sources occidentales savent parfaitement qui a réellement commis l'attaque au gaz sarin en Syrie. Ils connaissent ces gens, ils savent avec qui ils travaillent et ils savent qu'ils oeuvrent pour Al-Qaida. Je pense que les occidentaux sont hypocrites», conclut-il.Lien permanent Catégories : actualité, géopolitique, insécurité, international, islamisme 0 commentaire -
Pétrole de Daech : les révélations russes laissent la presse française coite
La nouvelle a fait le tour du monde : après qu’un chasseur russe a été abattu par la Turquie, Moscou riposte en révélant le rôle de la Turquie dans le blanchiment du pétrole syrien, que lui procure en contrebande Daech. Des images satellites fournies par Moscou montrent d’immenses convois de camions citernes rejoignant la frontière turque. Ce trafic, qui rapporte selon le Financial Times plus d’un million de dollars par jour aux djihadistes, fait les choux gras de la presse internationale et produit un silence gêné en France.
Les révélations russes sont abondamment reprises dans la grande presse internationale, qui consacre à cette information de longs articles, incluant photographies satellites et cartes. En voici quelques extraits (traduction approximative) :
« Des responsables du ministère de la défense de Moscou ont rendu publiques des images satellites prétendant montrer des colonnes de camions citernes chargeant le pétrole d’une installation contrôlée par l’ISIS en Syrie, avant de passer la frontière turque. » (The Independent (1))
« Conflit syrien : la Russie accuse Erdogan de négocier du pétrole avec l’ISIS. Le ministre de la défense adjoint Anatoly Antonov a déclaré que la Turquie était le plus important acheteur de pétrole “volé” à la Syrie et à l’Irak. » (BBC (2))
« La Russie a accusé aujourd’hui la famille du président turc d’être impliquée dans un commerce illégal de pétrole avec l’ISIS – un maillon d’une organisation qui apporte des millions de dollars dans les caisses des terroristes. » (The Daily Mail (3))
« Les militaires russes ont publié des images satellites montrant selon eux des colonnes de camions citernes chargeant leur pétrole depuis des installations contrôlées par l’ISIS en Syrie et en Irak, et traversant ensuite la frontière turque. » (NBC News (4))
« Le président turc Recep Tayyip Erdogan et sa famille sont directement « impliqués » dans le trafic de pétrole avec l’organisation Etat islamique (EI), a affirmé le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov (...) Depuis le début de ses interventions, l’aviation russe a détruit 32 complexes pétroliers, 11 raffineries, 23 puits de pétrole et 1080 camions-citernes transportant des produits pétroliers, a énuméré M. Antonov, faisant défiler les cartes dans l’immense salle où s’étaient réunis plus de 300 journalistes. Grâce à ces frappes, Moscou a réussi à réduire de moitié le chiffre d’affaires annuel des activités pétrolières de l’EI, passé de trois milliards de dollars par an à 1,5 milliard de dollars, a-t-il assuré. » (Le Temps (5))
Embarras français
Un pays, cependant, résiste à cette vague d’information : la France. Une rapide recherche dans la presse française montre en effet peu d’articles sur le sujet, ou des articles qui tentent d’allumer des contre-feux.
France Info, pourtant pas aux mains de marchands d’armes, réagit ainsi avec une mauvaise foi révélatrice. Le titre de leur article (6), « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », place sur le même plan le fraudeur et celui qui le dénonce. Dans le chapeau, le lecteur est immédiatement informé que « Washington de son côté dément catégoriquement les affirmations russes », autrement dit qu’il ne faut rien croire de ce que la Russie raconte. Dans le corps de l’article, France Info considère que « Ce mercredi, la Russie est passée aux attaques personnelles à l’encontre du président turc, Recep Tayyip Erdogan. » La Turquie étant innocente, ce ne peut donc être que des « attaques personnelles ». Et enfin, au milieu de l’article et après bien des pas de danse, France Info aborde enfin le coeur de l’information : « “Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l’Irak, s’avère être la Turquie”, a accusé mercredi devant plusieurs centaines de journalistes le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov. ». Autrement dit, la où la presse anglo-saxonne (et suisse) publie de longs articles agrémentés d’images et de cartes, France Info résume pour sa part les révélations russes en une phrase. Difficile de se montrer moins enthousiaste.
Le Figaro publie de son côté un “flash actu”, autrement dit une brève (7), qui ne reprend pas l’information russe mais reprend en revanche les dénégations de Washington : « Les États-Unis ont fermement démenti aujourd’hui les accusations de Moscou (…) » bla, bla, bla. Puisqu’on vous dit que la Turquie (qui a abattu le Sukhoï russe au mépris des lois et jurisprudence internationales, après un survol de son territoire de 17 secondes) est innocente…
L’implication française dans la guerre contre la Syrie, explique l’embarras de nos médias. Le rôle opérationnel turc vis-à-vis de la rébellion en Syrie, est déjà trop connu pour nier de façon vraisemblable cet échange de bons procédés entre Daech et la Turquie, autour du pétrole. Or, c’est ce cordon ombilical que les Russes s’emploient à casser.
Affoler les masses, rassurer les CSP+
La grande presse, y compris française, a largement fait état du soutien de l’Alliance Atlantique et de ses alliés (États-Unis, France, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, etc.) à la rébellion en Syrie et aux djihadistes en particulier, djihadistes qui militairement dominent la rébellion. La distorsion française que nous venons d’examiner apparaît dès lors passagère. D’aucuns seront tentés de s’en réjouir, de se féliciter de cette vaillance journalistique et de voir que la presse continue à fonctionner en ces temps chahutés, et reste capable de gratouiller, de taquiner, voire pourquoi pas, d’inquiéter le pouvoir politique et militaire. La proposition est, hélas, bien naïve. Le lectorat de la grande presse (« grande » au sens de : établie) sont les CSP+, les catégories sociaux-professionnelles supérieures. Le message qui leur est ainsi adressé, est le suivant : “Non, l’Occident n’est pas sur le point de tomber sous les coups de boutoir du monde Musulman : c’est nous, au contraire, qui l’attaquons. Non, nous ne sommes pas dépassés par les événements : c’est nous qui payons. Continuez à investir chez nous car si nous gagnons la guerre, nos multinationales de l’armement, du béton et de l’énergie feront de beaux profits. Voyez comme vos placements chez nous sont en de bonnes main.” Les médias de masse, c’est-à-dire la radio et surtout, la télévision, dépeignent au grand public l’image d’un monde composé de gentils et de méchants. Affoler les masses pour les rendre dociles, mais informer les CSP+ pour qu’ils gardent confiance : un plafond de verre que les informations ci-dessus, ne dépassent pas.
Yves Ducourneau, le 07/12/2015
Crédit image : BBC http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951  ;
(1) « Russia unveils 'proof' Turkey's Erdogan is smuggling Isis oil across border from Syria », par Tom Brooks-Pollock, The Independent, le 04/12/2015,http://www.independent.co.uk/news/world/europe/russia-releases-proof-turkey-is-smuggling-isis-oil-over-its-border-a6757651.html  ;
(2) « Syria conflict : Russia accuses Erdogan of trading oil with IS », BBC News, le 02/12/2015, http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951  ;
(3) « Russia reveals satellite image 'proof' that Turkey is benefiting from ISIS oil trade - and even accuses Erdogan's FAMILY of being involved in the 'criminal business' », par Corey Charlton, The Daily Mail, le 02/12/2015, http://www.dailymail.co.uk/news/article-3342846/Russia-accuses-Turkish-president-s-FAMILY-involved-criminal-business-selling-oil-purchased-ISIS.html  ;
(4) « Russia Accuses Turkey's Erdogan of Involvement With ISIS Oil Trade », par Alexey Eremenko et F. Brinley Bruton, NBC News, le 02/12/2015,http://www.nbcnews.com/storyline/isis-terror/russia-accuses-turkeys-erdogan-involvement-isis-oil-trade-n472596  ;
(5) « L'armée russe accuse le président turc de trafic de pétrole avec l'Etat islamique. Réplique immédiate », Le Temps, le 02/12/2015,http://www.letemps.ch/monde/2015/12/02/armee-russe-accuse-president-turc-trafic-petrole-islamique-replique-immediate  ;
(6) « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », par France Info, le 02/12/2015, http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/le-petrole-de-daech-cree-des-tensions-entre-la-turquie-et-la-russie-749287  ;
(7) « Pétrole de l'EI : les USA défendent la Turquie », par Le Figaro et AFP, le 02/12/2015,http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/12/02/97001-20151202FILWWW00417-petrole-de-l-ei-les-usa-defendent-la-turquie.php  ;
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/petrole-de-daech-les-revelations-175145
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Partenaire officiel de la république française !
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La France à l’heure du régime des partis : la Droiche sort vainqueur des élections régionales
En écartant toute opposition idéologique par des artifices peu démocratiques, la France entre officiellement en « démocratie à parti unique ».
Le 13 décembre les élections régionales ont consacré la victoire du régime des partis : la victoire de la Droiche. La Droiche, c’est-à-dire le parti unique résultant de la fusion de fait des partis de gauche, du centre et de la droite institutionnelle. On dénonçait hier « la bande des quatre » ou « l’UMPS », quand l’UMP existait encore. Nous avons désormais la Droiche, version 2015 du régime des partis.
L’alliance durable des libéraux et des libertaires
La Droiche se compose de deux sous-ensembles, d’où son nom : un sous-ensemble qui se présente comme « de droite » et un sous-ensemble de gauche.
Mais ce n’est pas qu’une simple alliance de circonstance de l’oligarchie politicienne. Car la Droiche repose sur une idéologie cohérente : le libéralisme libertaire. La Droiche rassemble ceux qui sont libéraux en économie et laxistes (libertaires) au plan des mœurs.
Cette posture résulte d’abord du grand recentrage effectué au cours des années 1990 : la gauche a alors rallié le libéralisme et abandonné toute volonté de sortir du capitalisme. La droite pour sa part a adopté l’égalitarisme et le cosmopolitisme de la gauche, car elle n’a pas su conduire la lutte des idées ; elle s’est donc ralliée à l’idéologie alors dominante chez les intellectuels : l’idéologie libertaire issue de la révolution culturelle de mai 1968.
Une idéologie cohérente
L’idéologie de la Droiche est surtout très cohérente : car le libéralisme est un individualisme radical qui vise à la destruction de toutes les normes et institutions censées brider le libre-arbitre, la raison et l’optimisation du calcul marchand. Le capitalisme s’est donc empressé de récupérer la révolution des mœurs à son profit, en organisant le grand marché mondial du désir compulsif.
C’est pourquoi il est incohérent et trompeur de se prétendre libéral « en économie » et conservateur au plan des mœurs, comme voudraient le faire croire Les Républicains. Ou de se prétendre libéral et « national » à la fois, puisque le libéralisme milite toujours pour la déconstruction des frontières et des nations, et qu’il prétend substituer le « doux commerce » (1) à la régulation politique.
L’assassin habite au 21
Les cinéphiles se souviendront sans doute du vieux film d’Henri-Georges Clouzot L’Assassin habite au 21, tiré du roman de Stanislas-André Steeman. Dans ce film, un inspecteur de police (joué par Pierre Fresnay) enquête dans une pension de famille soupçonnée d’accueillir un tueur en série. Mais il finit par découvrir, à ses risques et périls, que tous les pensionnaires, qui paraissaient se dénoncer mutuellement, sont en réalité des complices qui se partagent les gains des crimes.
Les composantes de la Droiche font de même. L’alternance politique n’est un vote sanction qu’en apparence : car elle permet de partager les gains du pouvoir entre la gauche et la droite tous les 5 ans – sans que les « ruptures » ou les « changements », toujours promis, changent quoi que ce soit sur le fond.
Car les composantes de la Droiche sont d’accord sur l’essentiel : les transferts de souveraineté au profit de l’Union européenne et l’euro (2) ; l’indépendance des banques centrales (3), la libéralisation de l’économie (4), l’atlantisme (5) ; l’immigration de peuplement (6) ; l’islamisation (7) ; l’écologisme mondialiste (8) ; les droits de l’homme et aussi « l’antiracisme » (9).
Toute la Droiche communie dans ces prétendues « valeurs » qui constituent l’idéologie du Système, une idéologie carcérale car il est interdit d’en sortir sous peine « d’extrémisme ».
La Droiche complice
Si la gauche et la droite font mine de s’opposer à chaque consultation électorale, il ne s’agit que d’une gesticulation du régime des partis, pour donner le change auprès de leurs électeurs respectifs. Car gauche et droite sont non seulement d’accord sur l’essentiel, mais sont au surplus complices pour se partager le pouvoir.
Ainsi si N. Sarkozy a prétendu affirmer la ligne « ni FN ni PS » lors des dernières élections régionales, il n’empêche que Les Républicains ont profité du « désistement républicain » pratiqué unilatéralement par le PS, notamment en PACA. Et Cl. Bartolone a su prononcer la petite phrase qu’il fallait pour aider V. Pécresse à passer au second tour pour le candidat de la « race blanche » en Ile-de-France et capter des voix frontistes. Laquelle V. Pécresse, à l’annonce de sa victoire, s’est empressée de se faire photographier, entourée de personnes de couleur.
La Droiche ne trompe que les gogos !
La Droiche n’a qu’un ennemi
Les partis de la Droiche n’ont en réalité qu’un seul adversaire – certains n’hésitent d’ailleurs pas à employer le mot ennemi – politique : le Front national, contre lequel ils finissent toujours par s’unir (10) officieusement ou officiellement, et contre lequel tous les coups sont permis : insultes, propagande médiatique outrancière, espionnage politique, coups tordus en tous genres. Au nom des « valeurs de la République », bien sûr.
Parce qu’aujourd’hui seul le Front national incarne, à tort ou à raison, une autre politique que celle de la Droiche. Parce que le Front national est devenu, à tort ou à raison, le seul parti politique qui relaye le cri de douleur de tous ceux qui ne supportent plus « le suicide français » (11), c’est-à-dire la déconstruction de la souveraineté et de l’identité de la France.
Tous contre le FN ! Au moins les choses sont claires désormais.
La France à l’heure du parti unique
Depuis le 13 décembre, la France vit sous le régime des partis unifiés : la Droiche, qui cumule en outre tous les pouvoirs depuis 50 ans : pouvoir médiatique, pouvoir politique, pouvoir bureaucratique, pouvoir syndical et pouvoir économique. Comme dans n’importe quel régime totalitaire.
Mais si la Droiche dispose de tous les pouvoirs, elle ne réussit jamais rien : le chômage et la désindustrialisation progressent, la délinquance et le terrorisme prospèrent, les services publics se paupérisent, l’islamisation avance, le Grand Remplacement des Français s’accélère.
Qu’importe ! Si la Droiche gouverne mal, elle se défend très bien et cela seul compte.
Malgré une impopularité abyssale et des échecs répétés, elle réussit une nouvelle fois à conserver son pouvoir, car elle s’est liguée contre le peuple français : du Nouvel Obs au Medef, en passant par le CRIF, tous contre le FN ! Un remake du scénario de 2002 en quelque sorte.
Contre le régime des partis
L’histoire de France – que la Droiche a décidé aussi de ne plus enseigner (12) – doit nous donner à réfléchir : le régime des partis dispose d’une extraordinaire capacité de « résilience » (comme on dit aujourd’hui) à l’impopularité. Car il ne recule devant rien pour conserver son pouvoir.
La Troisième République a ainsi fait la guerre au parti catholique, au nom de la laïcité, pour asseoir son emprise ; la loi de 1936 sur les ligues lui a aussi permis de briser la dynamique de l’opposition nationaliste. La Quatrième République a pour sa part modifié in extremis le régime électoral pour contrer la poussée poujadiste.
Seul un choc externe a réussi à ébranler le régime des partis et non pas le vote des électeurs.
Ce fut la défaite de la France en 1940 pour la Troisième. Ce fut la guerre d’Algérie et la menace d’une sédition militaire pour la Quatrième en 1958. Sinon ces régimes auraient continué comme si de rien n’était, quitte à épuiser la France et à museler les Français.
Le régime des partis finit toujours par des catastrophes car seules les catastrophes peuvent y mettre fin. C’est bien pourquoi De Gaulle avait tenté, sans grand succès finalement, de sortir de ce Système.
Nous sommes aujourd’hui exactement dans la même situation. Avec cette différence que la Droiche dispose au surplus, avec les médias, d’un pouvoir d’ahurissement de l’opinion sans précédent dans l’histoire – et que le Grand Remplacement se charge de marginaliser les patriotes.
Vous avez aimé 2015 ? Vous adorerez 2017 !
Michel Geoffroy, 15/12/2015
Notes :
- La « mondialisation heureuse » d’A. Minc et D. Strauss-Kahn.
- N. Sarkozy a fait adopter le Traité de Lisbonne et F. Hollande a ratifié le dispositif de contrôle des budgets nationaux par la Commission européenne (traité TSCG).
- La première affirmation de ce principe remonte à la loi de 1973, votée sous la présidence Pompidou.
- C’est E. Macron, ministre « socialiste », qui veut s’attaquer aux rigidités du Code du travail.
- C’est N. Sarkozy qui a fait réintégrer la France dans l’OTAN.
- Le regroupement familial, voulu par le patronat, a été adopté sous Giscard d’Estaing ; N.Sarkozy préconisait la société métissée ; M. Valls préconise la « politique de peuplement ».
- Baptisée « islam à la française » ou « laïcité positive » sous Sarkozy et « vivre-ensemble » sous Hollande.
- Chirac à la conférence de Durban et Hollande à la COP 21.
- Les législations liberticides censées lutter contre « les discriminations » n’ont cessé de se renforcer depuis la loi Pleven de 1972 et la droite ne les a jamais remises en cause malgré ses promesses.
- M. Valls avait préconisé que le PS et Les Républicains fassent liste commune aux régionales pour mieux contrer le Front national.
- Par référence au livre d’E. Zemmour, même si le mot assassinat serait sans doute plus exact.
- La droite n’est jamais revenue sur les réformes pédagogiques de la gauche.