
Depuis des mois, la liste des villes où le candidat LR, nouveau ou maire sortant, est soutenu par LREM ne cesse de s’allonger : des grandes villes, comme Toulouse, jusqu’à une multitude de petites villes, comme la mienne, ici, à Villeneuve-sur-Lot. « En même temps », puisque tel est le langage obligé entre gens bien élevés, le parti de Christian Jacob coupe les têtes qui ont le malheur de regarder sur leur droite et vers cette union des droites que promeut Robert Ménard avec le succès que l’on sait. Hier encore, dans le Vaucluse, où la formule a pourtant le vent en poupe, le sénateur Alain Milon, président de la fédération LR, a sorti la guillotine sur la place du village : « Toutes les personnes qui se présenteront sur des listes “d’Union des droites locales” ne pourront en aucun cas se prétendre être membres des Républicains, et encourent des sanctions de la part du Comité départemental des Républicains allant jusqu’à une exclusion définitive. »


Depuis Abidjan, Emmanuel Macron a indiqué samedi 21 décembre que la colonisation a été « une faute de la République ». En février 2017 déjà, en pleine campagne électorale, il présentait sur une chaîne de télévision algérienne la colonisation comme « un crime contre l’humanité ». Selon lui, la France devait présenter ses « excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels elle a commis ces gestes de barbarie ». Le lendemain de l’entretien accordé à la chaîne de télévision algérienne, celui qui était alors député LR, Gérald Darmanin, avait tweeté pour fortement critiquer cette prise de position. Le vent a tourné, le tweet le plus rapide est cette fois venu de Benalla : « Non, la colonisation n’a pas été une mauvaise chose : infrastructures éducatives, de transports, de communication, de santé, augmentation de l’espérance de vie, elle a été une chance pour les pays colonisés. » Il a raison sur le fond, le comique étant que cela vienne de lui. Il faut en effet avoir l’esprit formaté pour ne pas voir combien la France a apporté à ses colonies.
fonction publique, le député-affairiste Anatole de Monzie (en médaillon) a écrit (in La saison des juges) : « La répression ne saurait se manifester que par crises : l’alternance de la poigne et du pardon constitue la norme des sociétés ».

