Avant d'accéder au pouvoir, Julien hésite, conscient de la rude tâche qui l'attend. La défense de l'Empire, mais aussi la restauration du culte païen que ses prédécesseurs ont peu à peu démantelé.
L'épisode de l'histoire romaine qu'il écrira sera déterminant pour l'empire d'Occident. Malgré la brièveté de son règne, Julien retarda probablement sa chute(1).
La profession de foi de cet esprit venu au monde dans un empire décadent, il mettra du temps à la mûrir mais il y viendra peu à peu, jusqu'à écrire : « Je pense qu'il faut s'en tenir aux lois que nos pères ont eues dès l'origine et qui, manifestement, sont un don des dieux. »(2) Bien que son grand-père, Constance Chlore, fût un adepte reconnu du culte solaire, Julien reçut une éducation chrétienne. Mais ce qui, assurément, contribua à lui faire prendre ses distances avec cette religion « de paix et d'amour », c'est de voir sa famille massacrée par ses adeptes mêmes lors d'une de ces nombreuses crises de succession dont l'Empire était désormais familier.