
J'ai le privilège d'enseigner et de vivre une partie de l'année à Limoges, ce qui m'a permis d'apprendre à aimer cette ville au premier abord plutôt rébarbative par son urbanisme raté et son gris granitique. Ex-capitale d'une des plus petites régions - et des plus rurales -, son déclin, hier industriel et aujourd'hui démographique, a un revers positif : ville universitaire la moins chère de France, à taille humaine, elle ne connaît pas de boboïsation. Mais voilà, ici comme partout en France, l'immigration fait des ravages : vous pouvez par exemple traverser la ville en bus en constatant qu'avec le chauffeur, vous êtes un des rares individus non issus d'une immigration non européenne... Et, désormais, une partie de cette immigration non intégrée est en lutte ouverte contre la France : à Limoges, tout le monde sait que cette non-France émeutière a son QG dans le quartier ouest du Val de l'Aurence, au nom pourtant si doux.