Mathieu Bock-Côté est ce journaliste québécois qui écrit dans le Figaro et vient faire trembler les plateaux de télé parisiens après avoir travaillé sur le multiculturalisme, il nous propose une réflexion sur l’empire du politiquement correcte : un livre qui pourrait être banal s’il n’était souvent profond.
Droit au but l'empire du Politiquement correct, c'est l'Occident tout entier (et non pas telle ou telle nation occidentale), en proie à ce que Bock-Côté appelle l'idéologie et le régime diversitaire, cette ouverture inconditionnelle à la Diversité des populations du monde. Je cite la définition qu'il propose : « Le politiquement correct est un dispositif inhibiteur ayant pour vocation d'étouffer, de refouler, de diaboliser les critiques, du régime diversitaire et plus largement d'exclure de l'espace public ceux qui transgresseraient cette interdiction ». La question que pose ce dispositif est celle de « la respectabilité politico-médiatique ». Quiconque accepte les termes de la Political correctness se doit de refuser avec énergie les faits ou les discours, mais aussi et surtout les personnes qui la contredisent ou qui semblent seulement la contredire. Political correctness : j'utilise la langue anglaise, parce qu'il faut bien comprendre que ce dispositif a commencé d'exister aux États-Unis et qu'encore aujourd'hui ce sont les campus américains, imprégnés de « french theory » (les penseurs de la pensée 68), mal sortis de ce que l'on appelle là-bas les radical sixties, les délirantes années 60, qui continuent à diffuser une pensée mondiale de la non-discrimination, débouchant d'ailleurs sur la fameuse discrimination positive, c'est-à-dire sur le droit et le devoir de discriminer les blancs parce qu'ils sont plus nombreux et dominants.
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